Débat action – Cinéma pas paradiso : Présentation du texte action de l’École Émancipée

Quand on suit un peu l’actualité, on se souvient du titre du film de Kassovitz : La Haine. Notre texte le constate et le déplore : rejets, crispations, colères contre les musulman-es en France ou en Israël, contre les juif/ves un peu partout, contre le droit international (attaques contre l’Iran, le Qatar, l’Ukraine…et là, on est même dans Apocalypse now), contre les personnes LGBTI+ (une pensée pour la collègue directrice dans le Cantal), ou contre les femmes chez les masculinistes en ligne et hélas en vrai : 110 féminicides pour le moment en 2025 en France, selon Nous Toutes.

On peut avoir aussi en tête un morceau de la bande son de ce film : That’s the sound of da police. Parce que  les violences policières continuent aux Etats-Unis (la garde nationale dans les grandes villes) comme en France, la liberté de la presse est menacée partout et par Retailleau notamment (voir la note écrite cet été contre les violences urbaines et dénoncée dans le texte DL)…

Comme dans le film de 1995, on sent en cette rentrée un climat volontairement violent, anxiogène dans les discours présidentiels de réarmement ou de catastrophes non pas écologiques (au contraire : « drill, baby, drill ! » propose Trump) mais financières : la dette, c’est 5000 euros par seconde, (soit le salaire de Bolloré en 2 jours, ça c’est nous qui l’ajoutons) !

Et on se prend à penser aussi à un autre titre de film quand on subit les mesures ultra libérales des gouvernements successifs adoubés par Macron : le mépris. « Tu les aimes mes coupes budgétaires ? Et mon injustice fiscale, tu la trouve jolie ? (Il faut dire que « le corps nu » ça prête à confusion).

Mais là où la réalité dépasse la fiction, c’est dans les services publics et en particulier à l’école entre Les Sous-doués au ministère et Les Temps modernes, avec une école-usine, où l’on broie élèves et enseignant·es à coups de cadences absurdes et de réformes technocratiques : bricolage de celles et ceux qui tiennent, malgré la maltraitance subie y compris salariale (la dette par seconde c’est 3 smics mensuels…), classes surchargées, bâtis en ruines ou presque et pourtant persistance à s’acharner dans de mauvaises réformes (choc des savoirs, PLE,socle, parcoursup ou formation initiale par exemple) et à se contenter d’affichage sans moyens pour les bonnes idées (Evars, élèves en situation de handicap…)

On lui a préparé un pré-atterrissage depuis le 10. Le 18 sera une deuxième étape mémorable avec des reconductions indispensables et des AG que l’on investira toutes et tous massivement.