En Gironde, le mardi 4 novembre dernier était une journée de grève et de rassemblement en soutien à David Pijoan, secrétaire départemental du SNES-FSU 33, auditionné dans le cadre d’une enquête menée par la police judiciaire suite à sa participation au rassemblement spontané et pacifique, relayé par de nombreuses organisations syndicales, et en solidarité avec la flottille de la Freedom Flotilla Coalition pour dénoncer l’arraisonnement par les forces navales israéliennes de plusieurs bateaux qui naviguaient vers les eaux palestiniennes.
Il nous faut dénoncer, avec la plus grande fermeté, les stratégies d’intimidations à l’encontre d’un militant syndical et à travers lui du mouvement de solidarité avec le peuple palestinien. Ces stratégies d’intimidation à l’encontre des syndicalistes sont graves et ne sont pas isolées. A Toulouse, la manifestation pacifique de soutien à la flottille pour Gaza s’est soldée par une charge policière violente, des arrestations et des poursuites envers des manifestant.es.
Au delà, le gouvernement s’attaque désormais aux libertés académiques avec la tentative de censure par le ministre de l’enseignement supérieur d’un colloque sur la Palestine et l’Europe au collège de France.
La répression en cours participe donc d’une stratégie claire du gouvernement de se doter d’outils de restriction des libertés fondamentales (droit de manifester, droit de grève, liberté d’expression, liberté académique…) dans la lignée des lois « sécurité globale » et « séparatisme ».
Le Snes-FSU doit également dénoncer ces nombreuses atteintes, banalisées, aux libertés publiques, dont celles de manifester, qui se sont multipliées depuis 2017 et doit rester mobilisé pour la défense de nos libertés fondamentales. C’est pour cela que le soutien explicite de notre organisation à David Pijoan devra se traduire le cas échéant par un soutien moral via nos canaux habituels et judiciaire, dans le cadre des poursuites contre le rassemblement pour la flottille.
