La CGT, dans sa logique liée aux élections professionnelles, a de nouveau posé unilatéralement une date de mobilisation, le 2 décembre, donc. Entre nous, nous pouvons nous l’avouer, cette date ne semble pas complètement convaincante. Cependant, avons-nous vraiment la liberté de faire la fine bouche ? Face à la gravité des attaques contenues dans le budget 2026, pouvions-nous ne rien faire dans la période ? Aussi, même si ce n’est pas gagné d’avance, nous pensons que le rôle du SNES est de s’emparer de cette mobilisation. C’est ce que dit le texte action que vous proposez, et nous nous en félicitons. Popularisons cette date, produisons du matériel, rappelons à nos collègues les nombreuses raisons de nous battre, donnons leur des perspectives et de l’espoir… Cette mobilisation doit nous permettre d’alerter sur les conséquences catastrophiques du projet de budget pour la transition écologique, les services publics, la santé, la protection sociale… et bien sûr pour l’Éducation Nationale : réduction drastique du Passculture, baisse des DGF, fermetures de divisions, suppressions de postes… Notre responsabilité est de faire du 2 décembre une date de construction, dans la continuité des mobilisations du premier trimestre et dans la perspective des mobilisations à venir.
Pour cela, il faut aussi donner à nos collègues les moyens de comprendre que ce budget est le fruit de choix politiques radicaux et que la volonté de les imposer reste intacte. Il faudra être capable de les dénoncer s’ils étaient adoptés par ordonnance. D’autres choix sont possibles : le débat sur la taxe Zucman en est un exemple éclairant.
Qui sait ? Nous ne sommes pas à l’abri d’une bonne surprise !
Déjà, la mobilisation du 10 septembre, née quelque part sur les réseaux, a permis d’enclencher sur les 18 septembre et 2 octobre.
L’important est aussi, dès maintenant, de nous projeter vers la suite. Si la mobilisation est forte, le SNES devra être à l’affut, en capacité de proposer des suites rapides. Quoiqu’il en soit, il faudra creuser les sujets d’actualité liés à ce budget, en profiter pour renforcer les clés de lecture qui armeront nos collègues, syndicalement et idéologiquement, pour se projeter vers les mobilisations à venir. Il faudra aussi rester attentif·ves aux différentes initiatives progressistes, comme la récente convention éducation de la gauche. Le programme du NFP peut et doit rester un appui pour notre organisation.
Cher·es camarades, face à cette politique rétrograde et dévastatrice, nous ne pouvons pas nous offrir le luxe de la résignation. Une autre monde est possible ! Il est grand temps de nous en convaincre à nouveau et d’en convaincre nos collègues.
