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Bordeaux, Toulon : Sarkozy poursuit son tour de France réactionnaire ! Aux ordres de la troïka (FMI, BCE et commission européenne) et des agences de notation totalement illégitimes, il multiplie les attaques contre les fonctionnaires et les malades accusés de piller la sécu et de saper les valeurs de la république. On croit rêver quand on sait que les enquêtes de justice mettent en cause la garde rapprochée du président. Dans la foulée, les ministres les plus zélés appliquent à la lettre la feuille de route du président qui poursuit un double objectif : obtenir le leadership en Europe et assurer sa réélection l’an prochain contrairement à ses copains d’hier, Zappatero et Berlusconi ! Guéant, la « voix de Le Pen » (et de son maître) accélère la chasse aux immigrés avec ou sans-papier-s Chatel poursuit la casse du système public d’éducation et du statut des personnels. Son programme est simple, c’est celui présenté à la convention de l’UMP dont la première mesure est une mise au pas des personnels avec la mise en place de l’évaluation par le chef d’établissement. Pendant ce temps, le patronat poursuit sa politique de casse systématique de l’emploi afin de rassurer les actionnaires ! Les plans sociaux se multiplient dans les banques (BNP, Société Générale) et l’automobile (PSA, Renault). On pourrait s’attendre à des réactions virulentes des dirigeants des grandes organisations syndicales qui prétendent défendre l’intérêt des salarié-es. Or, on ne nous propose qu’une parodie de journée d’action le 13 décembre alors que des luttes importantes se mènent en Europe comme le montre la réussite de la grève des fonctionnaires en Grande Bretagne le 30 novembre dernier : 2.5 millions de grévistes chez les fonctionnaires. Pourtant, la lutte est possible comme le montrent les salarié-es de Fralib et d’Honeywell-Bull. Elle l’est aussi dans l’Education nationale. Les réactions des personnels au projet de décret de Chatel sur l’évaluation ont été immédiates ! Même si la CFDT retire ses billes de l’intersyndicale contre la vague « promesse » de négociations, la grève du 15 est nécessaire et doit être massive ! Elle doit être l’occasion pour les personnels de se réunir et d’ores et déjà préparer des actions en janvier pour forcer Chatel à retirer ses décrets et lui infliger une première défaite pour sauver le service public d’éducation.