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Devoir de résistance !
Depuis quatre ans, le pouvoir en place détricote méthodiquement les droits sociaux acquis par les luttes opiniâtres des salariés. Faire plier le monde du travail est l’objectif central du Président et du gouvernement. Stagnation des salaires, cadeaux fiscaux aux riches, liens avec le monde de l’argent et avec des dictateurs corrompus
qui viennent d’être balayés par des révolutions populaires, privatisation des services publics, fin de la retraite à 60 ans, politique de stigmatisation des immigrés et des roms, la liste est trop longue des coups infligés par le pouvoir aux salariés et à la jeunesse. Complaisants avec leurs amis des Fouquet’s mais impitoyables avec
ceux qui travaillent plus mais ne gagnent pas plus : voilà la devise de
ceux qui nous gouvernent depuis trop longtemps.
Cette politique en faveur d’une minorité de privilégiés a de terribles conséquences pour l’école publique. Depuis 2007, c’est
plus de 50000 postes qui ont été supprimés dans l’éducation nationale, cette saignée sans précédent est en réalité un vaste plan social déguisé. Pour la seule rentrée 2011, c’est
13500 enseignants en moins qui seront devant les élèves
dont le nombre augmente pourtant de 28000 au niveau national !! Dans l’académie de Créteil, c’est 3800 élèves supplémentaires qui seront scolarisés, alors que 426 postes seront supprimés ! Le prétexte de la stagnation des effectifs ne tient donc plus. Le résultat est déjà connu : des classes plus chargées (jusqu’à 30 dans certains collèges), un abandon des élèves les plus en difficultés et un recours massif à des personnels peu formés, et précaires.
A cette diminution drastique de nos moyens s’ajoutent la situation désastreuse de milliers de profs stagiaires non formés et un recours massif aux heures supplémentaires, qui sont une arme de division que nous devons à tout prix refuser ! Cela est complété par la casse de l’éducation prioritaire et de la carte scolaire, qui signe la fin de toute ambition de mixité sociale. Pour compléter cet inventaire, il ne faut pas oublier le socle commun et le livret de compétences qui sont un passeport vers une école au service du monde de l’entreprise, tournant un peu plus le dos à tout objectif d’émancipation. Nous
devons trouver, collectivement, le moyen de manifester de notre refus de ce socle minimum ! A René Barthélemy aussi, cette politique a des effets néfastes, le nombre d’élèves va augmenter, mais notre DHG reste stable, le recours à des contractuels devient de plus en plus fréquent et la vie scolaire fonctionne parfois à flux tendu. [*Nous devons savoir dire stop et nous avons commencé à le dire haut et fort ! Face à cette régression sans précédent nous avons le devoir de résister ensemble.*]
L’heure n’est plus à la crispation sur nos étiquettes syndicales ! Le 10
février dernier, 50 % des collègues du secondaire étaient en grève contre des DHG catastrophiques, et à Nangis nous étions presque 60 % à ne pas assurer notre service. De même, notre unité nous a permis de bloquer la répartition de la DHG lors du CA du 8 mars. Tout cela est positif mais ne suffira cependant pas à les faire plier. La FSU et le SNES devraient être bien plus offensifs pour construire une mobilisation unitaire sur la durée, et envisager d’autres actions en plus de la manif nationale programmée le 19 mars à Paris. D’autres luttes, et des grèves plus combatives sont nécessaires pour regagner les postes perdus, défendre un autre projet éducatif et refaire de l’école publique une priorité !
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