Bulletin EESNES n°1 Novembre 2008
Le 20 novembre, suite et reconduction …
Depuis le début de l’année scolaire, force est de constater que nos espoirs de voir un grand
mouvement social marquer la rentrée ont été mis à mal. La CGT a bien lancé l’idée de se
saisir de l’action internationale lancée par la CSI pour le 7 octobre pour un « travail décent
», mot d’ordre bien vague quoique largement déclinable dans l’Education Nationale en
revendications plus précises.
Ce premier rendez-vous a été raté, les uns et les autres refusant toute idée de convergence
des luttes et au niveau des collèges et lycées, le Snes, isolé, s’est reporté sur une journée
de grève censée marquer que le second degré est plus particulièrement touché par les réformes
gouvernementales, argument plus que discutable. Son succès fut mitigé, notamment
à cause du contexte peu enthousiasmant et du manque de lisibilité de la suite de l’action.
La manifestation nationale du 19 octobre a pourtant montré la combattivité de nombre de
nos collègues qui n’ont pas voulu laisser sans réponse le plus grand programme de suppression
de postes que l’Education Nationale n’ait jamais connu. Ce succès imposait des
suites tant il est vrai que seule une action sur la durée peut permettre d’obtenir que le gouvernement
ne recule sur ses projets.
Le Snuipp, sentant l’exaspération monter dans le 1er degré, en a déduit
qu’une nouvelle journée de grève devait être appelée au plus tôt.
Le Snes, dans un premier temps, a fait la sourde oreille, mais a fini
par se rendre à l’évidence. La grève unitaire du 20 novembre est le
résultat de ce mouvement de fond qu’impose la montée des mécontentements au sein de
l’Education Nationale.
Cette grève, si elle est massive, doit être le point de départ d’un grand mouvement social
contestant la politique d’un gouvernement qui n’a pas de problème pour trouver des milliards
pour sauver les agioteurs alors même qu’il démantèle les services publics au premier
rang desquels l’école.
C’est pourquoi la question des suites de l’action doit être posée dans les AG de grévistes
afin qu’au soir du 20 novembre, les suites à cette action puissent être connues
de tous, actées, que de nouveaux rendez-vous les plus rapides possibles, dès la semaine
qui suit, puissent permettre à ce qui s’annonce comme un mouvement d’ampleur
de monter en puissance rapidement. Dans le premier degré s’annoncent des
taux de grévistes allant jusqu’à 80% dans certains départements. L’exaspération et la
colère sont à leur comble dans tous les secteurs de l’éducation, le mouvement syndical
se doit d’y répondre et annoncer une nouvelle journée de mobilisation et de grève
dès le 20 au soir.