Ne laissons pas Peillon avoir le dernier mot !
Un-e enseignant-e sur 2 était en grève le 14 novembre alors même que le SNUipp n’appelait pas à grève nationalement: C’est peu dire que l’appel de l’intersyndicale CGT/SUD/FO a largement rencontré la colère des collègues. En effet, la mobilisation commencée il y a un an est rendue de nouveau d’actualité du fait des désordres majeurs engendrés par l’application des décrets. Les personnel-le-s empêtré-e-s dans des difficultés quotidiennes, de remplacements au compte-gouttes, d’aide aux enfants en difficultés de plus en plus absente des écoles vu la casse des RASED, vivent finalement comme une provocation une demi-journée de présence supplémentaire sur leur lieu de travail alors même que leurs salaires sont gelés pour la deuxième année consécutive. Pour les parents c’est une espèce de douche froide que de constater qu’une réforme qui devait améliorer qualitativement la vie quotidienne de leurs enfants ne fait que les fatiguer et les désorienter davantage. Avec 77 000 suppressions de postes et une école toujours plus sélective, les rythmes font figure de hochet agité par un gouvernement qui aujourd’hui mène sa politique éducative dans la droite ligne des Darcos et Châtel. Mais, toute l’histoire est là: Peillon et ses décrets ont empiré une bérésina déjà monumentale! Alors oui samedi ou mercredi ? 4 ou 5 jours ce n’est pas le noeud du problème mais c’est par là que le ras-le-bol des collègues explose et que l’on pourra peut-être enfin gagner le retrait d’une réforme qui ne fait que dégrader les conditions de travail et d’apprentissage de notre secteur déjà largement fragilisé. La nouvelle journée de grève du 5 décembre était attendue comme celle pouvant permettre de faire franchir un cap au mouvement. Bien sûr les obstacles restaient importants : bien que le SNUipp soit à l’origine de cet appel, il ne reprenait pas le mot d’ordre d’abrogation sur lequel pourtant se retrouvent de plus en plus de collègues.Même s’il est juste de sans cesse rappeler que l’école souffre de bien d’autres maux que les rythmes, il est en revanche tout à fait erroné de penser qu’en passant à côté d’une préoccupation centrale aujourd’hui pour notre milieu professionnel, on arrivera à convaincre de bien d’autres combats à mener. Lire la suite dans le fichier joint.