Le discours sur la crise bat son plein. Comme de bien entendu, bien loin d’en tirer les conséquences sur un modèle libéral qui génère cette crise, Sarkozy, ainsi que le Medef, en profitent pour justifier la « nécessité
» d’accentuer leurs contre-réformes, en bons élèves de Milto Friedman, économiste chantre du libéralisme, estimant que « seule une crise réelle ou supposée peut produire un vrai changement ».
L’opposition parlementaire a bien du mal à avoir un discours cohérent, partie prenante qu’elle est dans cette marche au libéralisme depuis quelques dizaines d’année.
Quant à la « gauche de gauche » antilibérale, son éclatement, sa division rend son discours bien peu audible, bien peu opérant, à un moment où il serait déterminant que s’exprime significativement un projet alternatif à ce libéralisme, néo ou social, ou qu’au moins soit enclenché un processus qui avance sur ce point déterminant.
Comment un courant qui a été majoritaire lors du référendum de 2005 sur la constitution européenne se retrouve-t-il aujourd’hui marginalisé dans le débat politique ? La dynamique d’éclatement, résultat de volontés politiques à l’œuvre dans ce courant, est toujours malheureusement active. Face à la situation, n’y a-t-il pas des éléments de faillite politique ?
La résistance reste encore sur le seul terrain social, le terrain des luttes. Dans l’immédiat, il faut tout faire pour que le 7 marque le premier sursaut de l’année sociale face à la politique Sarkozy-Fillon-Darcos. Nous reprenons ci-après des extraits de la contribution de l’Éé au dernier CDFN de la FSU, les 16 et 17 septembre.