Pierre Gattaz a savouré l’année 2013 (avec notamment les 20 milliards de cadeaux fiscaux aux entreprises) et il salive d’avance à cette nouvelle année 2014. Il a écouté avec bonheur les vœux présidentiels le 31 Décembre et les a évidemment accueillis « favorablement » : « Quand j’entends le président de la République parler d’un « pacte de responsabilité », je suis satisfait (…) [puisque] « c’est ce que nous attendions depuis plusieurs mois ».
Et effectivement, on comprend pourquoi ! Ce fameux « pacte de responsabilité » entre le gouvernement et les entreprises répond exactement aux attentes des patrons et des plus riches : il ouvre toutes les réformes sur « le coût du travail, sur la fiscalité, sur la baisse des dépenses publiques, sur la simplification et sur les freins à l’embauche », bref la poursuite des réformes pour s’attaquer encore plus violemment aux droits fondamentaux de tous, et notamment des plus fragiles.
En se fixant comme objectif une baisse drastique de la dépense publique, le projet gouvernemental est de sacrifier une nouvelle fois les services publics, d’autant plus essentiels que la population touchée par la pauvreté progresse régulièrement (14,7% de la population).
Pour compléter les propos de son cher président, Gattaz ajoute que « l’idéal serait de faire 100 milliards d’économies de dépenses publiques en cinq ans. Cet objectif est réaliste. C’est 20 milliards par an, soit 1,7 % de réduction des dépenses publiques par an. » Tout est dit !
C’est désormais à nous de leur souhaiter nos vœux, et pas sur le même ton, ni dans leurs salons : la carte des revendications, elle sera envoyée de la rue, par les salariés licenciés, les chômeurs radiés, les sans-papiers expulsés, les élèves entassés, les fonctionnaires méprisés !
[(L’éé souhaite à tous et à toutes une année 2014 pleine de luttes unitaires et victorieuses !)]