La cour des Comptes s’agite. Elle vient de rappeler que pour respecter les engagements européens du gouvernement, les fameux 3% de déficit budgétaire, il faudra trouver 450 M€ d’économies dans la masse salariale de l’Etat. Et la Cour des comptes ne manque pas d’imagination pour cela : réductions d’effectifs, ralentissement des carrières ou n’importe quelle autre trouvaille anti-fonctionnaires… Elle est très imaginative, là-dessus on peut lui faire confiance.
Dans ce contexte et outre les limites de l’accord, en aucun cas la signature de PPCR ne garantit que les mesures qui « coûtent » comme la revalorisation des grilles ou le principe du passage de 2 grades pour tous s’appliquent.
En plus du calendrier très étendu, la question du financement n’a jamais été évoquée par le gouvernement.
La crainte légitime d’un financement des mesures de PPCR par les fonctionnaires eux-mêmes, on reprend d’un côté ce qu’on donne de l’autre, ajoutée à l’absence de mesures immédiates n’a pu que provoquer l’indécision ou l’hostilité envers cet accord.
Si PPCR est signé (ce qui est devenu assez hypothétique depuis hier et le refus de FO) on sait déjà qu’il faudra contraindre le gouvernement à respecter des engagements que lui-même ou son successeur auront la tentation de remettre en cause.
Dès maintenant, il faut enclencher une dynamique de mobilisations, dynamique qui permettra également de l’obliger à revoir ces premiers engagements à la hausse.
Dynamique croissante jusqu’au rendez-vous salarial de février prochain, première étape d’une mise en place de l’accord.
En plus de la grève 8 octobre, actuellement on a deux fers au feu : la votation des agents et la campagne sur l’ISAE.
Il s’agit de pousser les feux.
Poursuivre la campagne sur l’ISAE à parité de l’ISOE pour tous, la lier avec PPCR en exigeant non seulement son triplement mais également sa transformation en points d’indice est une première étape. Si cela permet de rétablir l’égalité entre tous les enseignants des 1er et 2nd degrés, ça reste très insuffisant en termes de revalorisation salariale. Nos collègues l’ont clairement indiqué lors de la consultation PPCR, si mettre en avant la hausse des indemnités est repris par 59% d’entre eux, ils sont plus de 94% à plébisciter la revendication d’une hausse du point d’indice.
Que PPCR soit signé ou pas, que PPCR soit majoritaire ou pas, le rendez-vous salarial en février, ou à un autre moment, pour traiter la question du point d’indice sera un rendez-vous déterminant.
Depuis le gel de 2010 et la hausse des cotisations retraites, le pouvoir d’achat des fonctionnaires a plongé de 7,4% !
C’est la hauteur où nous devons porter nos revendications en nous appuyant sur la campagne de votation qui va débuter et qui restera à amplifier et à prolonger, sous cette forme ou une autre, jusqu’au rendez-vous salarial.
Il s’agit de construire une grève majoritaire dans la fonction publique au moment du rendez-vous salarial.
Pour éviter un point d’indice dégelé a minima en guise de cadeau pré-électoral, il faudra être nombreux à manifester sous les fenêtres de Bercy.
Travaillons-y dès maintenant.