Il a été rappelé hier le mandat de Rennes concernant les AED :
– revendication du statut d’étudiant-e surveillant-e.
– reconnaissance professionnelle, postes, temps de travail.
Le mandat d’étude d’étude sur le statut des AED n’est pas plus développé.
Les rapporteur-ses nous ont indiqué hier, que la réflexion sur le statut d’AED a été mise en œuvre qu’il fallait le poursuivre, mais sans donner la moindre indication aux congressistes l’état actuel de l’élaboration. Nous ne savons pas ou nous en sommes, et pourtant depuis plus de 6 mois, la mobilisation des AED et les riches débats sur le statut qui l’ont traversée doivent nous donner matière à réfléchir. La focalisation du SNES sur le statut d’étudiant-e-surveillant-e occulte une partie du problème. Il est nécessaire que le SNES se montre ouvert aux revendications du mouvement AED. Deux revendications émergent, pour un métier d’éducateur·trice scolaire et un statut pérenne de la fonction publique, qui nous pose un problème d’actualisation des mandats du SNES.
1) Le statut de « surveillant·e »-étudiant·e ne s’oppose pas nécessairement à celui d’un statut pérenne.
Aujourd’hui, une nette majorité des AED ne sont pas étudiant·e·s. Beaucoup se sont investi·es dans leur établissement et se retrouvent jeté·es à la porte au bout de 6 ans. D’où la revendication du mouvement d’un statut pérenne de la fonction publique. Cette revendication s’est d’abord opposée à celle du statut étudiant. Cependant, cette opposition n’est pas une fatalité. Il ne s’agit pas de jeter à l’eau le statut d’étudiant-surveillant. (Il n’est pas impossible de réfléchir à la coexistence de deux statuts pour un même emplois.) Il s’agit surtout de réfléchir à cette revendication des AED mobilisé-es, qui percutent les nôtres, dans la perspective du congrès de l’an prochain.
2) Surveillant ou éducateur·trice ?
Outre les salaires, le temps de travail et la reconnaissance, une des raisons du mal être des AED repose sur la réalité de leurs fonctions, souvent réduites en pratique à des tâches de police au sein des établissements, sans espace, sans temps, ni formation pour participer aux rôles éducatifs d’un établissement scolaire. Les attributions réelles des AED dans les établissements sont à l’inverse de l’idée d’émancipation. C’est pourquoi, il est nécessaire d’explorer un maximum de pistes de réflexions pour améliorer leur statut, sans en exclure aucune.
Il ne s’agit pas de trancher aujourd’hui ces questions sur le statut et le métier d’éducateur·trice scolaire. Mais elles nous sont posées par le mobilisation réelle des AED. La responsabilité du syndicat est donc de considérer ces questions avec sérieux, précision et ouverture d’esprit pour y apporter la meilleure réponse.
3) Soutenir les mobilisations actuelles.
En l’état de nos réflexions, et sans présager des réajustements de nos mandats, il est indispensables de soutenir sans réserve les mobilisations des AED, en partageant avec elles et eux nos interrogations sur les revendications les plus adéquates, et sans être catégoriques sur les questions de statuts et de métier. C’est la seule attitude cohérente avec le mandat d’étude.
Pour ces raisons, l’éé maintient son amendement qui élargit le cadre du mandat d’étude de Rennes et assure le soutien sans faille du SNES aux mobilisations des AED.