Lucie Lefèvre (BN, Nantes)
Le salaire des profs, ce n’est pas seulement ce que l’on touche à la fin du mois, c’est aussi un investissement pour la jeunesse, un gage de qualité du service public, et c’est aussi une contribution à la protection sociale, et notamment aux retraites.
Nul besoin de connaître dans ses moindres détails le futur projet de loi sur les retraites pour l’anticiper. C’est dès maintenant que nous devons mener des HIS, AG, réunions publiques, stages ouverts à toustes sur cette question, et le plus largement possible, en l’articulant à la question du salaire qui ne doit pas se cantonner à la notion de pouvoir d’achats. Nos collègues ont un besoin d’information sur ces questions, et même un besoin de connaissances en Histoire du mouvement et des progrès sociaux sur la signification du salaire, direct et indirect.
La question des retraites est une question transversale liée au salaire, on l’a dit, mais qui doit nous faire aborder aussi la question des conditions de travail. Qui veut travailler plus longtemps dans ces conditions ? Quand on sait que le métier est déjà déserté ? Quand on sait qu’il existe une crise de sens dans tous les services publics (missions démultipliées et/ou insensées)…
Il nous faut affirmer haut et fort que nous ne devons rien, et surtout pas du temps.
Les contre-parties, c’est nous qui les attendons.
Ainsi, les personnels ont besoin d’un calendrier, d’un plan d’action clair pour mener tous les combats, qui ne sont en vérité qu’un seul combat : la lutte contre les appétits privés qui souhaitent se tailler la part du lion dans la richesse que constituent les services publics et le pot commun de la sécurité sociale.
Seuls, on ne peut pas grand chose…
Les élections professionnelles ne doivent pas être un frein à un travail avec les autres, l’inverse serait même délétère. C’est de toute façon le seul moyen de peser voire de gagner.
Ne pas mobiliser, de la manière la plus unitaire possible (avec les organisations mandatées en ce sens même si toutes ne le sont pas), et le plus rapidement possible desservirait notre syndicalisme. Le mouvement syndical doit se tenir prêt à agir immédiatement et le SNES-FSU doit porter une voix offensive qui prend bien en compte l’urgence de la situation.