J’interviens pour l’École Émancipée afin de soutenir les écritures de différents S3 à propos de l’enseignement privé. Nous sommes rassuré-es de voir l’erreur d’écriture corrigée mais la question reste entière.
Nous sommes dans une période difficile où le système public subit des attaques inédites et sans précédent, qu’il n’est plus utile de rappeler. Blanquer et Macron ont poursuivi un travail de sape accéléré du système public, ce qui n’a rien d’étonnant puisqu’ils sont issus l’un comme l’autre de l’enseignement privé. Ces attaques, nous les subissons toutes et tous, d’ailleurs, de nombreux congrès académiques ont voulu réagir (Créteil, Paris, Lyon, Montpellier, Nantes…) en proposant d’intégrer au thème 1 des mandats offensifs.
Nous connaissons le mandat du SNES sur l’enseignement privé, « l’éducation doit être un service public non ouvert à la concurrence du privé », réaffirmé lors du congrès de Rennes. Si la formule que vous avez intégrée dans le paragraphe 4.3 du thème 1 nous rassure, nous aimerions toutefois aller vers ce que beaucoup attendent à ce sujet en ce moment : plus de combativité.
En Vendée, par exemple, mais aussi en Bretagne, à Paris ou à Lyon, nous sommes les témoins, malheureusement, de la concurrence de l’enseignement privé, qui contraint les établissements à s’adapter sans cesse à l’offre qu’ils proposent. Nous connaissons les arguments défendant la possibilité pour les familles de choisir librement. Mais ce choix n’existe pas partout et bien des communes ne disposent pas d’une école publique de secteur. Or on sait vers quel type de collège se dirigent les élèves issu-e-s d’une école privée, le choix n’est plus réel à l’arrivée. Dans de nombreux endroits nous vivons des situations aberrantes, comme sur l’Île d’Yeu où il existe bel et bien deux collèges, les deux menacés car avec moins de 100 élèves chacun. L’un des deux finira par fermer, nous devons défendre, chaque année, l’existence du collège public.
Aussi, nous demandons que soit renforcée la phrase que vous proposez au paragraphe 4.3, pour adopter celle proposée dans le texte du S3 de Créteil, : « Cela passe notamment par l’intégration, sans contrepartie financière, des établissements privés sous contrat sous le statut d’établissements publics. » ce qui nous permettrait en outre d’être en cohérence avec le mandat de la FSU adopté au congrès de Clermont-Ferrand à ce sujet.