Texte d’orientation pour le vote de Mai 2007

Texte d’orientation de la liste « À l’initiative de l’École Émancipée » Tous ensemble, construisons une contre-offensive sociale Tout…Ils sont décidés à tout casser. Le gouvernement, le Medef, l’Europe libérale unissent leurs efforts pour sacrifier plus d’un demi siècle d’acquis à la concurrence, à la marchandisation des services publics: solidarités cassées au profit … du profit pour quelques uns au détriment du plus grand nombre, inégalités sociales aggravées, retraites ouvertes au marché financier, Santé cotée en Bourse, remise en cause du droit de grève, du Code du Travail, allongement de la durée du travail, décentralisation renforçant l’inégalité, privatisations (GDF…), suppressions d’emploi (Airbus, Alcatel…). Cette offensive libérale a subi deux revers: le très libéral Traité Constitutionnel Européen largement refusé, et le Contrat Première Embauche mis en échec par une mobilisation exemplaire de la jeunesse autour de laquelle l’unité la plus large, notamment syndicale, s’est faite. Il faut les arrêter ! Comment s’appuyer sur ces succès de la mobilisation pour arrêter durablement l’offensive libérale, c’est la question centrale. Les élections n’y répondront pas. Le mouvement syndical a une responsabilité importante. L’éducation, comme les autres services publics, subit la pression du gouvernement, du Medef et de l’Europe libérale. Après une défaite sans combat, la loi Fillon sur l’école s’applique. Elle veut modeler une école au service du libéralisme, au moindre coût, fondée sur la réussite individuelle, le tri social, la sélection précoce, niant ainsi toute démocratisation: moins de formation, influence marchande et managériale, caporalisation, utilitarisme, abandon de la laïcité, dégradation des conditions de travail et d’enseignement pour les personnels et les élèves, augmentation du temps de travail, suppression de postes, formatage des jeunes… les conséquences néfastes dans le secondaire ne manquent pas. Après la suppression des MI-SE, le passage des TOS aux collectivités territoriales, le démantèlement de l’Education Nationale se précise, la décentralisation aggravant les inégalités et les pressions à l’externalisation. C’est dans ce contexte que le SNES détermine son orientation. L’École Émancipée présente une liste pour le renouvellement des CA, académique et nationale. L’École Émancipée intervient dans le syndicalisme enseignant depuis ses origines, participe comme tendance fédérale à la FSU dont elle est une des composantes fondatrices, prend toute sa part dans le SNES et la FSU à construire l’outil syndical indispensable et participe aux diverses instances lorsque les conditions le permettent. L’École Émancipée, tendance minoritaire dans le SNES, présente une orientation alternative à la majorité UA actuelle, face aux hésitations des directions nationales et académiques du SNES, pour un SNES plus combatif, développant une réflexion et une action plus fédérales, moins corporatistes, pour un syndicalisme : – qui s’appuie sans hésitation sur les luttes et qui développe les outils démocratiques de lutte, les Assemblées Générales – qui revendique la titularisation immédiate de tous les précaires – qui lutte pour la démocratisation de l’école, pour une école égalitaire, pour une formation au service de l’individu, contre sa soumission aux exigences du capital, contre le tri social – qui est attaché à l’unité d’action indispensable pour préparer un mouvement d’ensemble stoppant l’offensive libérale – qui intervient dans les mobilisations sur les sujets de société (Resf, régularisation des sans papiers, droit au logement, loi de « prévention de la délinquance », établissements pénitentiaires pour mineurs etc…) et s’implique dans les mobilisations féministes – qui défend la laïcité diversement remise en cause et qui réaffirme sa volonté de nationalisation laïque de l’enseignement privé confessionnel et patronal – qui est attaché à l’unité d’action indispensable pour susciter et favoriser un mouvement social pour l’École, pour les Services Publics, un mouvement d’ensemble nécessaire contre la politique libérale Se mobiliser, rassembler, « tous ensemble » pour faire obstacle à ces attaques ! Nous ne savons pas ce qui va sortir des urnes au moment où ce texte est écrit, mais quel que soit le cas de figure, l’action syndicale, la mobilisation, la grève, seront indispensables. Nous devons travailler à la construction d’un grand mouvement social pour les Services Publics, pour l’École. Au-delà de l’indispensable mobilisation sur notre secteur, nous devons sans relâche travailler aux convergences avec les autres secteurs attaqués, avec les luttes contre le chômage, la précarité, pour la défense des services publics, l’emploi, pour construire un mouvement d’ensemble, une grève générale interprofessionnelle, susceptible de bloquer l’offensive libérale. Cela ne se décrète pas, mais cela ne se construit pas non plus dans la clandestinité. Il faut affirmer cette perspective, et articuler les initiatives autour. Cela nécessite une réflexion et une action plus fédérales dans la FSU, un SNES moins corporatiste. Les élus de la liste « À l’initiative de l’École Émancipée » défendront cette orientation. Nous invitons les syndiquéEs qui sont d’accord avec cette analyse à voter pour nous, et surtout à militer pour que le SNES soit un outil vivant, démocratique et efficace, dans le cadre de la FSU. Votez, faites voter pour les listes académiques et nationales à l’initiative de l’École Émancipée Nous remercions celles et ceux qui nous ont aidés à constituer cette liste, qu’ils partagent ou non toutes nos idées. Contact : ee44@wanadoo.fr

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