Le collège ne doit pas être l’angle mort de la réflexion du SNES !

A la lecture du texte retravaillé par les rapporteuses et les rapporteurs, nous souhaitons toujours proposer quelques amendements mais qui sont modifiés afin de s’adapter à la nouvelle rédaction et dans une volonté d’obtenir consensus pour ces différents éléments évoquées bien au-delà de la tendance Ecole Emancipée au cours des congrès académiques et de la commission.

1 – Il nous semble important que le texte porte clairement la revendication de suppression des cités éducatives qui ne sont qu’une arme de plus dans la contractualisation des établissements scolaires soit dans le 2.11 où sont évoqués les différentes expérimentations de contractualisation, soit dans le 2.4 en l’associant à l’amendement retenu en commission sur l’opposition au CLA, soit dans le 2.9 relatif aux Cités Educatives.

Proposition d’amendement à la fin du 2.9 : Le SNES-FSU exige donc la suppression des cités éducatives.

2 – De la même manière, il nous semble nécessaire de clairement notifier notre opposition à l’expérimentation des T.E.R.. Pour justement contrer le procès stupide et clivant porté par le ministère de créer une opposition EP vs Ruralité, nous pourrions porter la création d’un dispositif défini avec des critères nationaux et non soumis à la contractualisation pour les établissements en zone rurale afin de lutter contre les problématiques spécifiques à ceux-ci et marquer notre opposition aux T.E.R.. dans un paragraphe, par exemple après le 4.7.

Proposition d’amendement après 4.7 : Le SNES-FSU revendique la mise en place d’un dispositif défini avec des critères nationaux et non soumis à la contractualisation pour les établissements en zone rurale afin de lutter contre les problématiques spécifiques à ceux-ci. Il s’oppose à la mise en place des T.E.R. qui n’ont pour objectif que la contractualisation et la mise en concurrence des établissements.

3 – Concernant les certifications, nous souhaitons clarifier le rajout fait en 4.2 « Toute certification dont l’objectif est de faire des profits, de modifier les examens ou le sens de l’Ecole doit être supprimée. ». Si quelques officines voient un objet de profit dans les certifications, la logique certificative dépasse bien cette seule problématique. Il s’agit bien de résumer la scolarité de l’élève à une succession de certificats nécessaires à son employabilité futur. Ev@lang et PIX, pour ne citer qu’eux, ne sont que des traductions concrètes des volontés de l’OCDE et d’organismes internationaux et donc du patronat de réifier la scolarité des élèves à l’acquisition des compétences (on retrouve le jargon…) pour répondre aux « besoins de l’entreprise ». Nous défendons, bien évidement, une autre idée de l’Education Nationale et il nous semble vital, pour défendre cette idée, d’identifier clairement le péril de la logique certificative sur les diplômes et les apprentissages.

Proposition d’amendement en 4.2 : Remplacer l’écriture proposée par « Le SNES-FSU s’oppose à la logique certificative qui entraîne la multiplication des certifications et attestations (PIX, Ev@lang…), au collège et au lycée, modifie le sens et les objectifs des apprentissages et concurrence les examens nationaux. Cette logique marque un entrisme inacceptable d’organismes privés qui souhaitent réifier la scolarité des élèves à leur employabilité. Elles doivent être abandonnées. »

4 – Si nous nous félicitions de voir rappeler notre bilan de fin de cycle en 2.8, nous aurions également souhaité que le texte aille plus loin dans le 4.3, notamment sur l’annualisation des programmes, dans la continuité logique de notre mandat d’opposition aux cycles. La difficulté pour les collègues de se répartir le programme du cycle 4 au sein de l’équipe ou d’une discipline et encore davantage pour le cycle 3 qui est inter-degré est une réalité pesante au quotidien dans les établissements. La problématique des déménagements pour les élèves, comme des mutations pour les professeur.e.s (avec parfois la nécessité de devoir totalement revoir ses cours pour l’ensemble des niveaux) ont déjà été évoqués. La situation actuelle a mi en évidence que ce système est particulièrement peu résilient aux crises et rend impossible l’adaptation, au niveau national, des programmes.