Tout le monde pensait que la sortie tant espérée de la crise sanitaire serait un moyen de nous tourner vers un avenir moins anxiogène, plus optimiste même si les politiques libérales s’opposent à notre souhait d’une société égalitaire, écologique, etc. Tout le monde sauf un. Poutine en a décidé autrement en appelant l’armée russe à attaquer unilatéralement l’Ukraine au prétexte que ce pays serait menaçant pour la Russie. Comme à chaque conflit armé, ce sont les populations civiles qui en paient d’abord les conséquences. Il est évidemment de notre responsabilité d’exprimer notre solidarité envers les Ukrainien·nes obligé·es de fuir leur pays, de se terrer dans des abris voire de prendre les armes. Mais, notre solidarité doit aussi s’adresser aux Russes qui dénoncent la guerre en manifestant leur opposition à Poutine.
Répondre à la guerre par la guerre ne résoudra rien et la solution diplomatique reste la seule issue. Les sanctions économiques à l’encontre de la Russie sont nécessaires pour stopper cette folie meurtrière. Mais, des questions doivent être posées : le désarmement nucléaire, le rôle des Nations-Unies, travailler à la pérennité de la paix partout dans le monde…
Ce conflit que l’on n’imaginait pas, même si depuis plusieurs années Poutine a fait montre d’une agressivité constante, masque les conclusions du GIEC, qui sont toujours plus préoccupantes. La hausse du niveau des mers, l’augmentation des émissions de méthane, le réchauffement climatique continu sont des exemples concrets de notre responsabilité à œuvrer rapidement pour d’autres politiques plus écologiques et respectueuses de l’environnement. Il est urgent de remédier à ces désastres en cours et à venir.
Cette période compliquée doit être une période de mobilisations :
– pour la paix en Ukraine et il convient de participer massivement aux marches la réclamant comme il est important de participer aux actions solidaires,
– pour le climat en se mobilisant le 12 mars (marche pour le climat) et le 25 mars (Youth for climate).
À ces mobilisations, s’ajoutent celle du 8 mars pour les Femmes, celle interprofessionnelle du 17 mars pour les salaires et celle du 24 mars pour l’augmentation des pensions et la défense de la protection sociale.
Cela pourrait paraître anecdotique au regard de la situation en Ukraine. Mais le monde est fait de complexités, de luttes plurielles, qui concourent toutes à le changer vers l’égalité, la paix, les droits et l’émancipation. À nous de défendre ce projet de société, de le renforcer et de faire en sorte qu’il devienne incontournable pour nous et les générations futures.