Le monde semble avoir tellement changé en quarante ans qu’on pourrait croire que rien de ce qui se disait en ce temps-là ne peut plus concerner celui que nous connaissons aujourd’hui. La « commémoration » de Mai 68 ne serait donc qu’un exercice convenu, voire folklorique. Et pourtant, sous les apparents archaïsmes d’hier pointaient déjà les préoccupations d’aujourd’hui.
Patrick Silberstein, co-auteur, avec Antoine Artous et Didier Epsztajn, de La France des années 68, Syllepse, mars 2008, et signataire de l’appel « Mai 68 ce n’est toujours qu’un début… »