Débat Action – Les chantiers du SNES-FSU pour le plan d’action

Nous sommes globalement en accord avec les équilibres trouvés dans le texte action. Au delà du 2/12, nous devons être en mesure de nous projeter à moyen et plus long terme. Cela nous semble nécessaire pour être collectivement en mesure de répondre demain à la question de savoir ce que nous ferons après le 2/12, d’autant plus si ce budget était finalement adopté par ordonnances comme un mauvais rappel du 49.3, et aussi de faire en sorte que cette date ne soit pas vécue comme une journée isolée de plus (et ce quelle que soit la réussite effective de cette mobilisation).
Surtout, nous devons être capables de confirmer auprès de la profession que le syndicalisme et le SNES-FSU en particulier sont en mesure d’apporter des clés de lecture et des réponses face aux transformations à l’œuvre dans la profession. A brève échéance, cela va se concrétiser par tout le travail mené autour de la PSC et de l’accompagnement des AED et AESH ; les HIS et prises de contacts faites à ce moment seront des moyens de syndiquer de nouvelles personnes et surtout de faire connaitre nos autres mandats, autant de jalons posés avant les élections professionnelles, comme un parallèle de ce que nous faisions à l’époque des CAPA.
Mais d’autres chantiers méritent également que l’on s’y attarde dans les mois à venir, qu’on les prenne en main sans attendre une fois de plus que le gouvernement, un·e nouveau·elle ministre ou un·e autre président·e (tout est possible ?) ne nous dicte ses priorités et son agenda pour que l’on se mobilise « en réaction ».
Parmi ces chantiers possibles que nous devons formaliser et nourrir à moyen et long terme, il y a sans doute les questions liées à la diffusion de l’IA, qui va de plus en plus modifier nos métiers et le rapport des élèves aux savoirs ; au-delà, tout ce qui touche aux contenus via la refonte de la formation, des programmes et à l’infusion de pratiques pédagogiques « à la mode » (telles les CPS par exemple). Tout ce qui a commencé à être produit par le SNES en la matière doit donc être popularisé. On le sait, il n’y aura pas de retour en arrière, donc nous devons continuer de nous emparer de ces questions pour rassurer les collègues inquiet·es, et surtout les armer intellectuellement pour réfléchir au métier de demain, et ainsi alimenter le débat public sur ces questions. Faisons le pari que des collègues bien informé·es par leur syndicat seront plus prompt·es à se mobiliser le moment venu. Ne comptons pas sur les politiques, même de gauche, pour réfléchir à ces sujets à notre place ! Pire, face aux dangers menaçants de l’extrême-droite, nous devons œuvrer pour qu’une École publique, laïque et émancipatrice continue de fonctionner, une École où les enseignant·es demeurent des concepteur·ices et des défenseur·ses de leurs métiers et de leurs conditions de travail. En lien avec Visa, nous devons nous préparer, comme déjà évoqué ce matin, à une répression accrue face à laquelle nous devons être en mesure de protéger tous nos adhérent·es et militant·es.