Il y a une petite musique qu’on entend depuis hier matin entre nous et qui nous inquiète, à tort nous l’espérons, un peu l’éé, concernant le travail commun et l’ambition d’une maison commune a minima avec la CGT. Il nous semble que nous devons au contraire réaffirmer entre nous que la CGT (et Solidaires) sont des alliés objectifs dans le contexte actuel. Face à la montée de l’ED, face à la répression syndicale, et face aux attaques continues contre notre modèle social, c’est bien au côté des syndicats de lutte et de transformation sociale que nous devons nous tenir. L’approche des élections pro ne doit pas nous faire chanceler. Ce n’est pas le moment d’être frileux·se et de donner l’impression que nous freinons des quatre fers sur le travail de construction de la maison commune. Nous ne devons pas donner raison à ceux et celles qui dans les autres organisations syndicales sont les plus réticent·es au rapprochement ou qui construisent leur émulation interne sur du conflit. Même sur un aspect purement comptable, c’est une occasion de renforcer les positions de notre camp et de balayer devant notre porte, un peu d’autocritique ne fait jamais de mal pour avancer (je pense ici à la syndicalisation des AED)..
Le 2 décembre ne doit pas être l’occasion de cristalliser des désaccords avec ces camarades de lutte sans qui le grand mouvement contre la Réforme des Retraites n’aurait pas été possible. Il ne faut pas risquer de désespérer des militant.es.
Bien entendu, la lutte commune demande de l’abnégation, du compromis et de désamorcer parfois les conflits.
Nous connaissons les difficultés qui existent dans de nombreux territoires. Nous les vivons également mais nous avons besoin d’unité. Nous avons besoin de perspectives concrètes à donner aux collègues au sujet des questions sociales, professionnelles, écologiques, antifascistes ! Le paysage politique de la gauche est déjà divisé ; il faut donner une autre image du paysage syndical ! Nos adversaires (à droite et à l’extrême-droite) ne manqueraient pas de profiter de nos divisions. Il nous faut penser mais aussi mettre en application les convergences pour redonner espoir au monde du travail.
