L’année scolaire, notamment le mois de juin, s’est terminée sur un épisode caniculaire de grande ampleur dans l’hexagone, mettant élèves et personnels dans des situations difficiles voire dangereuses par endroits. Cet épisode a ainsi révélé le triste état des écoles et des bâtiments scolaires inadaptés aux changements climatiques. Les réponses de l’administration, une fois de plus, ont été de l’ordre de la cacophonie voire du mépris, allant du « faites comme si de rien n’était » à « comment utiliser le droit de retrait » ! Par chance, les vacances sont arrivées avant qu’un accident grave ne se produise. Ensuite, durant tout l’été, les épisodes caniculaires se sont succédé, accompagnés de mégafeux dévastateurs dans le sud de la France et dans toute l’Europe méditerranéenne. Le dérèglement climatique nous frappe de plein fouet et frappe l’école de la même manière.
Le récent rapport de l’Alliance Écologique et Sociale, sur le bâti scolaire, auquel la FSU a contribué, montre clairement l’état des écoles et l’importance du chantier nécessaire afin que les bâtiments scolaires restent vivables pour les élèves et les personnels. La dégradation du bâti, des conditions d’apprentissage des élèves et des conditions de travail des personnels renforcent les injustices scolaires, sociales et territoriales, tout en dégradant leur santé. Les citoyen·nes – parents comme enseignant·es – sont maintenant très sensibilisé·es sur les questions environnementales liées à la santé comme l’a démontré l’ampleur de la pétition contre la Loi Duplomb.
Les choix politiques budgétaires de l’État que l’on dénonce depuis des années, et les coupes franches dans le budget de l’écologie n’en sont que plus criminelles que ce soit vis à vis des élèves mais aussi des personnels. Le projet de budget austéritaire de l’ex-premier ministre n’est évidemment pas à la hauteur des enjeux. Il faut un plan national de financement à hauteur d’au moins cinq milliards d’euros par an pendant 10 ans. C’est là-aussi un choix politique.
Dans les débats autour du 10 septembre, ces questions d’écologie et de santé ont été un marqueur fort. C’est pourquoi nous devons prendre toute notre place dans les collectifs locaux de l’AES pour continuer d’informer les collègues, les citoyen·nes, créer des ponts, des campagnes d’action, des mobilisations larges englobant associations, Organisations Syndicales, parents d’élèves… La campagne doit désormais se décliner partout pour faire pression sur les décideurs publics à l’approche des municipales.
Jeudi 18 septembre, nous porterons ces revendications de justice écologique et sociale dans les manifestations. Nous continuerons le 28 septembre dans les marches des résistances « climat, justice, libertés », mouvement mondial pour le respect des droits humains et du vivant, pour une écologie populaire, pour la justice sociale.