En l’espace de douze jours, l’agression d’Israël contre l’Iran a fait plus de 1000 mort·es et 4500 blessé·es en Iran, en majorité des civils ; les tirs iraniens sur Israël ont quant à eux fait 28 morts, d’après les autorités. Le cessez-le -feu du 23 juin 2025, offre un répit aux populations civiles mais, non seulement la guerre génocidaire à Gaza se poursuit, mais l’avenir du Proche-Orient – et au-delà du monde – reste suspendu au bon vouloir de dirigeants irresponsables, criminels de guerre prêts à tout pour se maintenir au pouvoir et indifférents au sort des peuples et au droit international. L’agression militaire lancée par B. Netanyahou est illégitime et illégale au regard du droit international et elle n’est possible que parce qu’il bénéficie d’une impunité quasi totale, immunité qui permet à l’État d’Israël d’occuper et de bombarder régulièrement une partie du Liban et de la Syrie. Les gouvernements qui arment et soutiennent Israël, à commencer par les États-Unis, les pays de l’UE dont la France sont complices de l’expansion de l’agression israélienne contre l’Iran et dans toute la région. Ils sont complices aussi du génocide en cours à Gaza en refusant toute mesure de sanctions contre un État qui bafoue le droit international .
Derrière les déclarations triomphalistes de Trump ou Netanyahou sur la destruction de l’arsenal nucléaire iranien, cette initiative criminelle et dangereuse aura des conséquences très inquiétantes et contre productives. En plus des mort·es, elle a risqué une contamination radioactive majeure et un embrasement général de la région. Inquiétante et contre-productive car nonobstant l’efficacité très douteuse des frappes, la mise à l’abri préventive des stocks d’uranium enrichi et les connaissances acquises permettent aux dirigeants iraniens de relancer très vite la fabrication d’armes atomiques avec ou sans lanceurs et libérée de tout contrôle en cas de sortie probable du traité de non-prolifération.
Oui, la République islamique d’Iran est une dictature fondée sur les privations de libertés, sur la répression systématique des femmes, de la jeunesse, des syndicalistes, sur l’écrasement des mouvements sociaux. « Mais le renversement de la République islamique ne doit résulter que de la lutte des peuples d’Iran. Il n’y a pas de voie vers la démocratie dans l’ombre de la guerre et des interventions impérialistes ». (Solidarité Socialiste avec les Travailleurs en Iran).
Notre solidarité à l’égard des peuples est indivisible, de Gaza à Téhéran : nous sommes à leurs côtés contre les bombes et les dictatures !