Défense des lignes vitales en Bourgogne

Cela fait maintenant plus de six mois que plusieurs centaines de personnes, habitant·es et élu·es, se mobilisent à Clamecy (Nièvre) et à Avallon (Yonne) pour protester contre les menaces de suppression de lignes ferroviaires. Ces menaces interviennent dans un contexte de service ferroviaire déjà très dégradé sur ces petites lignes.

Depuis une décennie, de nombreuses petites lignes ferment, symbolisant l’abandon progressif des territoires ruraux. Comme l’affirme une des porte-parole du collectif Lignes à défendre (LAD) en Bourgogne nord, à l’origine des mobilisations – rassemblements, trail (Cours pour défendre ta ligne !), – auxquelles participent élu·es — notamment les maires ruraux — syndicalistes et citoyen·nes : « On est face à des lignes qui sont de plus en plus utilisées. Si ce mouvement collectif a été créé, c’est parce qu’on est très nombreux et nombreuses dans des trains bondés. Il y a donc un vrai besoin de la population pour se déplacer en train. Pour des raisons économiques, en partie, mais aussi pour des raisons écologiques, c’est quand même vraiment un moyen de transport d’avenir. Donc ce serait une absurdité de ne pas trouver un demi-milliard d’euros pour cette rénovation. Et c’est bien à l’État qu’on s’adresse, puisqu’il est propriétaire des infrastructures ferroviaires. »

Entretenir, faire circuler des trains a un coût, estimé à 400 milliards, pour toute la région et à un peu plus d’1,5 million d’euros pour envisager l’amélioration de la seule ligne ferroviaire entre Corbigny et Clamecy.

La région en appelle à l’État, qui pour le moment ne répond pas. Si les personnes mobilisées entendent peser sur l’État, elles ne sont pas pour autant disposées à épargner la région : ni le préfet ni la présidente de la région Bourgogne Franche Comté ne daignent recevoir les collectifs.

Bien sûr, cela s’inscrit dans une bataille sur tout le territoire national « pour exiger un plan national ambitieux de sauvegarde et de développement du réseau ferroviaire de proximité. Pour refuser l’abandon de nos campagnes et défendre un train accessible et écologique pour tous »

Sophie Zafari