Dans la tourmente, tenir debout

La situation internationale est effrayante, angoissante. Les impérialismes portés par l’extrême droite sont à l’offensive, notamment en Ukraine, à Gaza, en Iran. Soutenue par des oligarchies voulant se débarrasser de leurs oripeaux démocratiques, l’extrême droite a le vent dans le dos. Le capitalisme prédateur ne se contente plus de piller la planète, il la met à feu et à sang. La solidarité internationale envers les peuples opprimés engage le syndicalisme de transformation sociale à participer au combat contre les Trump, Netanyahou, Poutine.

Si l’on ajoute à cela la canicule et les annonces d’un été probablement plus chaud que la moyenne, avec l’impossibilité de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, il y a forcément un effet de sidération et d’inquiétude pour l’ensemble des salarié·es, des jeunes, des retraité·es et des privé·es d’emploi.

La violence de la période atteint fortement notre syndicalisme qui doit démontrer, plus que jamais, que changer la société est nécessaire ; qu’on ne peut plus penser l’amélioration des conditions de travail sans rompre avec le productivisme, l’impérialisme, le capitalisme. C’est à cela qu’il faut s’atteler , mais la tâche peut paraître si grande, si effrayante, qu’elle peut entraîner une forme d’immobilisme et de difficulté à agir.

Et ce, d’autant plus que les politiques d’austérité sont reconduites et amplifiées année après année, qu’elles étranglent les services publics, dégradent les conditions de travail et les salaires des agent·es et privent les usagers et usagères de services essentiels.

Pour faire face au projet Bayrou et ses 40 milliards de coupes budgétaires, notre syndicalisme doit travailler à une mobilisation large et visible dès la rentrée pour défendre des services publics de qualité et exiger des choix politiques au service de l’intérêt général.

Pour faire face, construisons une campagne dynamique, avec slogans et matériel partagé pour décliner les conséquences concrètes de l’austérité dans chaque secteur : éducation, justice, environnement, collectivités territoriales… Diffusons des témoignages et des chiffres issus du terrain : cela permettra de rendre visibles, secteur par secteur, les effets dévastateurs des choix budgétaires des politiques néo-libérales et de mettre en avant des propositions syndicales concrètes pour imposer des alternatives.

Avec l’optimisme de la volonté, soyons les porte-voix d’un syndicalisme qui donne à voir son désir d’agir et de dénoncer les politiques d’austérité et leurs conséquences sur les services publics, sur les conditions de travail et les salaires des agent·es et sur le service rendu aux usager·es. Porte-voix d’un syndicalisme qui crée une dynamique de terrain en allant à la rencontre des personnels. D’un syndicalisme qui fait émerger des propositions alternatives pour un tout autre partage des richesses et une rupture écologique. D’un syndicalisme qui va construire le mouvement social contre les politiques d’austérité.

Par nos luttes, construisons un avenir à nouveau désirable.

Véronique Ponvert