Débat action – AEd/AESH : construire des mobilisations spécifiques s’intégrant dans notre plan d’actions

Plusieurs camarades l’ont évoqué hier, l’absence de la traditionnelle journée d’action contre la précarité n’a pas permis de mobiliser pleinement les nombreux collègues des catégories concernées. Parmi elleux, figurent bien entendu les AESH et les AEd, catégories les plus touchées par la précarisation des personnels. Nos revendications spécifiques pour ces catégories nécessitent des mobilisations dédiées. Le dépôt de journées d’action isolées, bien qu’attendues par les collègues, ne peut se suffire à lui-même et doit s’inscrire dans un véritable plan d’action à moyen et long terme, selon les modalités que Rozenn a évoquées/va évoquer. + OSTIC

Pour les AEd, le GT a acté un plan d’action progressif qui va dans ce sens. Il doit désormais être mis en œuvre. L’assassinat de Mélanie Grapinet a mis en lumière la vision qu’ont nos politiques des « surveillant.es », vigiles à l’opposé de nos revendications sur le respect des missions éducatives des AEd. Les annonces sur le tout répressif peuvent paraître totalement déconnectées, mais à ce rythme les fouilles visuelles à la recherche de lames vont entraîner les AEd à filtrer les ciseaux à bout rond et les équerres un peu trop pointues… Et puis quoi ? Tout ce qui sera plus affûté que les idées de la macronie (les gommes ?). Ça prête à sourire, mais ça illustre les tâches de plus en plus nombreuses qui écrasent et insupportent nos collègues qui sont prêt.es à se mobiliser contre les maltraitances institutionnelles quotidiennes qui les briment. Les revendications actuelles du SNES sont audibles par la profession, à nous de les faire entendre.

Pour les AESH, la discussion lors du stage spécifique du mois de mars a montré les limites de journées d’action nationale AESH proposées par l’intersyndicale : toujours décidées très tardivement, sans réelle possibilité de créer une dynamique de mobilisation puissante Si cela a pu permettre de faire connaître le métier AESH et les limites des politiques d’inclusion au niveau local, ces modalités d’action sont aujourd’hui insuffisantes pour mobiliser davantage de collègues et construire un rapport de force à la hauteur des enjeux pour obtenir de nouveaux acquis pour les AESH, notamment sur notre revendication pour la création d’un statut. C’est pourquoi nous souhaitons que le texte action voté par la dernière CAN à ce sujet  puisse véritablement se traduire par un plan d’action à mettre en oeuvre dès la rentrée 2025, avec du matériel spécifique (y compris adapté aux réseaux sociaux, largement utilisés par les AESH et avec envoi par mail à toute la profession), autour du mot d’ordre suivant : « une école inclusive de qualité nécessite un statut pour les personnels AESH » et mettant en perspective une date de mobilisation au printemps 2026 (mars ?)  et avec des temps forts afin de mener cette campagne de manière visible pendant plusieurs mois. Il est important que l’ensemble de la FSU puisse s’en saisir (et c’est donc l’occasion de faire vivre notre mandat FSU du groupe fédéral AESH)  pour ensuite la proposer à l’intersyndicale.