Beaucoup de sections académiques ont exprimé hier, comme lors de la dernière can, et de celles d’avant… la difficulté à mobiliser dans leurs académies. Nous avons analysé, nous analysons, nous analyserons encore et encore cette fatalité, à chaque fois que nous n’aurons pas réussi à mobiliser. Pour combien de temps? Nous avons fait le tour des raisons nous semble-t-il tant dans nos instances locales que nationales : le manque de militant·es et l’épuisement de ces dernier·es, le peu de combats gagnés, les dates pas toujours judicieuses, la cgt, la perte de salaire des collègues, c’est un samedi et les collègues ne se mobilisent pas le samedi… On ne va pas refaire le film. Mais, Il nous faut maintenant construire !
Dans un premier temps, il faut sortir de ces analyses récurrentes, voire anxiogènes, qui nous enferment dans un mode de pensée, et pour ce faire nous pouvons nous appuyer sur l’analyse des mobilisations qui fédèrent :
– Le 5 décembre a fédéré les collègues, parce qu’il reposait sur une revendication « simple », parce qu’il avait été construit en amont, parce qu’il était annoncé comme le début d’une mobilisation d’ampleur et non comme une journée unique (et puis il y a eu la censure, etc.)…
– Le 8 mars fédère de plus en plus chaque année. La question du droit des femmes mobilise des femmes (et quelques hommes…) qui ne sont pas forcément dans nos cercles habituels de militant.es. Or, nous oublions parfois l’approche féministe dans nos revendications (salaire, charge mentale, conditions de travail et souffrance et santé au travail, VSS toujours non reconnues.) Et comme d’habitude, avec un budget d’austérité annoncé, les femmes seront les premières perdantes. Il faut donc poursuivre le travail sur les secteurs femmes dans les académies. Il en va de notre syndicalisation mais également de la réussite de nos prochaines luttes.