Les révélations de violences et agressions sexuelles envers les enfants dans les écoles catholiques se multiplient. Pourquoi dans les écoles catholiques, justement, même si des violences existent et ont existé dans l’école publique ? La bourgeoisie y met ses enfants pour l’entre-soi, mais aussi pour leur dressage et leur « conformité morale ». L’enjeu n’est pas tant les contenus scolaires que la soumission étroite aux valeurs réactionnaires. L’entre-soi porte le culte du secret, c’est un cadre qui est propice aux sévices sur les personnes les plus fragiles. C’est un prolongement des violences sexuelles dans l’église catholique. Les responsables de ces écoles qui ont laissé faire doivent rendre des comptes devant la justice. Les responsables politiques, notamment François Bayrou, doivent aussi répondre de leurs actes et aussi de leur silence. Le secrétariat général de l’enseignement catholique, les rectorats et le ministère de l’Education nationale ont été complices, par l’absence de contrôle ou de sanctions, voire par la falsification de rapports, comme pour Stanislas !
Aujourd’hui, l’école privée est utilisée par les riches, mais aussi par les classes moyennes pour fuir les écoles publiques qui peinent à remplir leurs missions, tant elles ont été dépouillées de leurs moyens. Le soutien politique et financier à l’enseignement privé renforce la ségrégation socio-scolaire. Face à ces dérives, une seule solution : la nationalisation de l’enseignement privé. Cela doit s’accompagner d’un zonage impératif de la scolarisation, dans des périmètres scolaires repensés. Il n’y a pas de société juste sans école juste, protectrice des enfants et égale pour toutes et tous.