Stop! Réagissons!
C’est avec stupéfaction que nous avons appris hier le nombre de tentatives et de suicides dans l’académie de Normandie. Il suffit de faire un petit tour sur un moteur de recherche pour constater que ces phénomènes sont tristement fréquents mais ne font souvent l’objet que d’une brève dans les journaux locaux.
Le suicide de Christine Renon avait heurté l’ensemble de la profession parce qu’il avait eu lieu dans son école, au moment de la rentrée de septembre et parce qu’elle avait rédigé une lettre mettant directement en cause sa hiérarchie et ses conditions de travail.
Mais une fois, l’émotion médiatique passée, le silence s’est fait de nouveau autour des suicides d’enseignant•es et plus largement de la souffrance au travail. Comment la souffrance de nos collègues a ainsi pu être invisibilisée voire négligée ?
Le sujet du suicide ne doit pas être cantonné aux formations spécialisées, il s’agit au contraire d’une question éminemment politique dont doivent s’emparer tous les S2 et S3. Nous devons demander des comptes aux Rectorats, au Ministère, il nous faut des chiffres pour pouvoir communiquer dessus, mettant ainsi au jour le mal être profond qui touche notre profession. Le SNES se doit de mener une enquête à travers le nombre de saisine des F3SCT, de demandes de protection fonctionnelle, de sollicitations auprès de la médecine du travail afin de dresser un état des lieux de la situation.
Ils sont une conséquence intolérable de la dégradation de nos conditions de travail. C’est pourquoi le SNES avec la FSU doit engager une véritable campagne auprès du ministère et des collègues sur le sujet.