L’actualité c’est le climat…
Les incendies en Californie, les inondations à Mayotte… qui peut encore nier le dérèglement climatique ? Évidemment ce sont les ED. et l’arrivée d’un président climatosceptique aux États-Unis ne présage rien de bon. Nous devons au sein de la FSU s’emparer de cette question car nous pouvons convaincre et mobiliser autour de ce sujet, et ce au-delà des cercles militants habituels.
Au niveau international comme au niveau national, les démocraties perdent du terrain alors que les extrêmes-droites ne cessent de progresser. A l’international, Trump et E. Musk jouent déjà aux chefs d’orchestre et veulent vite former un groupe très très à droite qui rebat les cartes de la géopolitique mondiale (soutien d’Elon Musk à l’AFD, parti d’extrême droite en Allemagne, Ukip au Royaume-Uni, menaces contre Panama, le Groënland et le Canada…) et au niveau national notre gouvernement continue aveuglément à ne pas écouter le peuple français (le fait le plus marquant étant le refus de respecter le vote des urnes…). Bien évidemment dans un tel contexte, nous ne pouvons que craindre la montée de l’extrême-droite et le danger qu’elle représente également au sein de l’éducation nationale, comme le montre leurs actions contre le projet EVARS. Les parents vigilants sévissent dans les conseils d’administration et nous devons pouvoir équiper les collègues pour faire face à cette situation.
Ce déni de démocratie, nous l’avons analysé et observé depuis longtemps, avant même la dissolution de l’assemblée, et hélas elle ne cesse de se confirmer et de s’étendre ici et ailleurs.
Les conséquences, nous les connaissons aussi : augmentation d’une production et d’une consommation éco-suicidaires, destruction ou privatisation des services publics, creusant encore un peu plus les inégalités sociales (liste non exhaustive!!!) …
La méthode pour que ce broyeur continue à broyer en nous laissant sans moyen réel de défense, nous la connaissons : elle commence par une communication perverse et mensongère, instillation de la peur de la faillite de la France et l’appel à la prétendue raison pour imposer l’austérité, et si tout cela ne fonctionne pas: 49/3, interpellation de militant-es et répression de nombreux mouvements. Finalement, ce gouvernement attend l’essoufflement des mouvements de la contestation ainsi que la résignation (anti)démocratique, qui détourne les citoyenn·es des urnes.
Nous le savons, car nous aussi nous sommes fatigué.es, ce gouvernement a réussi à nous user, tout comme le climat international. Nous n’arrivons plus à lui faire peur et à le faire reculer.
Sur le plan national, notre mobilisation a pourtant permis au NFP d’arriver en tête des législatives en juin dernier, et la mobilisation contre le choc des savoirs et la grève du 5 décembre ont été des réussites. Ces constats nous amènent à penser que nous avons encore de la ressource pour les luttes à gagner. Nous gagnons la bataille idéologique comme nous l’avons plusieurs fois souligné… et pourtant, qu’est ce qu’on en fait ? Conscientiser dans nos établissements, convaincre de la nécessité de résister à travers des his et ag, remporter la bataille médiatique et contrecarrer le monopole des médias réactionnaires en trouvant un moyen de communiquer également en dehors de nos champs de syndicalisation, élargir l’arc progressiste : voilà ce que doivent être inlassablement nos priorités.
La montée des idées d’extrême-droite, c’est aussi la régression des droits des femmes. Et dans un tel contexte, se tient le procès de Mazan qui a choqué l’opinion publique. Le courage de cette femme qui va assister au jugement des agresseurs qui osent faire appel, est un moment historique qui fera jurisprudence (à l’instar du Procès de Bobigny en 1972) dans l’histoire des droits des femmes et des luttes contre les violences faites aux femmes. Le SNES et la FSU doivent saluer son courage et lui apporter son soutien. Ce procès devra rester dans notre mémoire collective pour un ‘plus jamais ça’.
A la veille du congrès FSU il nous faudra porter ses questions et avoir des propositions concrètes pour y répondre .Dans ce domaine, comme sur toutes les questions évoquées, nous nous situons probablement à un moment de bascule et Il nous y faudra donc des mandats forts.
Pour le moment nous devons nous tenir prêtes et prêts à la mobilisation selon les annonces qui seront faites cette après-midi sans attendre les mesures qui en découleront.