- édito de l’équipe responsable de l’école émancipée
Grâce à la mobilisation de toutes et de tous, l’École Émancipée se trouve renforcée à l’issue du vote d’orientation de la fédération. Avec une augmentation de la participation de plus de 5 points et 23,17% des votes (+ 1,32 pts), le renforcement de notre poids dans la FSU est une très bonne nouvelle à la veille de notre congrès. Il nous aidera à mener les batailles nécessaires pour faire progresser nos mandats et sortir de ce congrès avec un profil combatif, à la hauteur des enjeux de la période.
La fin de l’année 2024 approche avec son lot de réjouissances (méga-bassines déclarées illégales, Sarkozy condamné à porter un bracelet électronique…) mais aussi de crises qui s’installent dans la durée.
L’année 2024 s’achève avec la réélection de Donald Trump à la tête des États-Unis et la chute du dictateur sanguinaire Assad en Syrie. La séquence qui s’ouvre est des plus incertaines au plan géopolitique et déjà des craintes émergent sur le régime qui va remplacer celui d’Assad en Syrie.
Le génocide à Gaza se poursuit alors qu’une bonne partie de la communauté internationale continue de regarder ailleurs, voire à soutenir le gouvernement israélien en lui livrant les armes avec lesquelles il commet ses exactions. Alors qu’un le cessez le feu est cours de négociation, nous devons continuer à peser pour qu’il s’inscrive dans la durée, que le droit international soit respecté, que les otages israéliens et des prisonnier·es palestinien·nes soient libéré·es. et pour les auteurs de ce génocide et leurs complices répondent de leurs actes.
Suite au cyclone Chido, Mayotte se relève dans la douleur des pertes humaines qui seront très lourdes. La responsabilité de l’État est totale vis à vis de ce département français laissé pour compte. Alors que les besoins les plus élémentaires peinent encore à être assurés, c’est sans aucune vergogne que le président Macron se rend en « sauveur » sur l’île pour distribuer quelques vivres et amener des soignant·es. Le chantier de reconstruction est colossal mais le président comme le ministre démissionnaire de l’intérieur détournent l’attention sur l’immigration illégale qu’ils tiennent pour responsable de la situation et à laquelle ils veulent s’attaquer prioritairement. Leurs propos sont intolérables. Ce gouvernement, même démissionnaire, continue de dérouler le tapis rouge à l’extrême-droite en jouant sur la division des populations pour mieux détourner le regard de son incurie.
Suite à la nomination de Bayrou au poste de 1er ministre, nous savons que quel que soit le casting du gouvernement qui nous sera annoncé dans les prochains jours nous devrons lutter pied à pied contre sa politique de destruction des droits des sociaux, des services publics.
La journée de grève du 5 décembre, très réussie, constitue un point d’appui montrant que les agent·es publiques investissent encore l’outil de la grève pour manifester leur opposition aux projets régressifs de l’État employeur. Cette grève d’avertissement ne peut rester sans lendemain.
Des organisations syndicales réformistes se sont d’ores et déjà compromises avec le MEDEF pour appeler à la stabilité gouvernementale et donc à la non censure du gouvernement Bayrou-Macron. A l’heure où les destructions d’emplois se multiplient, où les services publics sont exsangues, nous devons imposer d’autres choix budgétaires pour plus de justice et d’égalité dans la société.
Dans cette période d’instabilité, le camp de la transformation sociale a une responsabilité immense. La FSU doit être actrice de la construction des mobilisations qui permettront de battre en brèche les politiques régressives que ce gouvernement ne manquera pas de tenter de mettre en œuvre. Tout en impulsant ces luttes, elle doit maintenir le dialogue avec le NFP et continuer à construire une maison commune avec la CGT et Solidaires.
Enfin nous ne pouvions pas conclure sans évoquer le dénouement du procès des 51 violeurs de Gisèle Pélicot. S’il a ouvert une fenêtre médiatique sur la culture du viol, que les accusés ont tous été reconnus coupables, les peines inférieures à celles qui avaient requises, l’attitude provocatrice et misogyne de certains avocats de la défense montre qu’un long chemin reste encore à parcourir pour que la honte change définitivement de camp.
En attendant de mener les luttes indispensables en janvier, l’équipe responsable vous souhaite à toutes et tous de bonnes fêtes de fin d’année. Soyez à la fois engagé·es et généreux·ses : glissez sous le sapin un abonnement à la revue ou une adhésion à la tendance !