L’Extrême Droite, ni aujourd’hui, ni demain

  • intervention de l’École Émancipée au CDFN d’octobre 2024, par Bernard Valin au titre de la SD 44-

J’aurai pu vous parler des milliers d’emplois supprimés en Loire-Atlantique ces derniers jours à Général Electric, Saunier Duval, ATOS, à la centrale électrique de Cordemais, suppressions qui montrent l’incapacité d’E Macron et de ses gouvernements successifs d’avoir une politique industrielle à long terme tout en considérant les nécessaires dimensions écologiques. La question de mobilisations interprofessionnelles se pose, pas qu’en Loire-Atlantique car ces suppressions nous concernent toutes et tous. 

C’est aussi sur cette question de l’emploi que le RN se pose en défenseur des travailleur·euses. En grattant bien, on s’aperçoit vite qu’à part réserver le travail aux Français·es, leur programme politique est le même que celui des libéraux. Mais, le RN entend surfer sur les plans sociaux et occuper le terrain médiatique ailleurs que dans les tribunaux. 

En Loire-Atlantique, sous des formes diverses et variées, l’extrême-droite occupe le terrain et fait la Une de la presse. 

  • Manifestation pour une Bretagne à 5 départements, coup de poing du Parti National Breton sur un élu de la ville de Nantes qui leur demandait de quitter le cortège. Dissout à la Libération pour avoir participé à des exactions avec les SS, le PNB refait surface en 2022 avec une idéologie mêlant nationalisme breton, antisémitisme et racisme.        
  • Distribution massive de tracts de Parents vigilants contre l’EVARS depuis plusieurs semaines en Loire-Atlantique y compris aux abords du rectorat de l’académie de Nantes. A ce jour, le courrier adressé à la rectrice par la FSU éducation est sans réponse. On peut dire que ces intimidations ont réussi puisque des IEN en Loire-Atlantique hésitent voire refusent d’autoriser les         interventions des associations dont l’EVARS est l’objet de travail.         
  • Défilé dans les rues de Nantes de catholiques intégristes ce soir sans que la préfecture ne trouve quelque chose à dire.  

Et le RN lui est sagement en campagne électorale avec Sébastien Chenu en guest star lors d’une réunion publique le 26 octobre près de Nantes. Le RN faiseur de gouvernement qui attend patiemment une censure de Barnier ou une prochaine dissolution en apparaissant comme étant une alternative crédible aux yeux de millions d’électeur·trices. 

Ce combat contre l’extrême-droite que nous menons depuis toujours est encore plus d’actualités car il n’y aura pas toujours un engagement citoyen autour d’un NFP fort comme lors de la campagne électorale de juin dernier. C’est maintenant qu’il nous faut intervenir auprès des travailleur·euses dans le cadre de VISA mais aussi d’une intersyndicale la plus large possible. Le communiqué intersyndical de juillet, l’initiative proposée par la CFDT d’aller à la rencontre des salarié·es sont des étapes importantes. 

Mais, il nous faut aller plus loin : travailler avec les associations, le NFP pour construire des digues et des alternatives à l’extrême-droite. Cela peut passer par des réunions publiques, des meetings communs. En Loire-Atlantique, nous avons acté une réunion publique en février-mars dans le secteur castelbriantais là où le vote RN est le plus fort du département.