Dans sa logique de réforme totale de l’Éducation Nationale et de saccage de la Fonction Publique, le gouvernement n’a pas oublié de s’attaquer à l’entrée dans le métier.
Si la réforme à venir des concours et de la formation initiale donne satisfaction sur un point (l’avancée du CAPES à Bac +3), c’est bien le seul. Nous sommes convaincu·es que le niveau Master n’est pas un gage contre la dégradation de notre métier, et nous ne pouvons pas négliger la baisse significative des inscriptions en Master depuis quelques années.
Pour permettre l’accès de tous·tes au métier d’enseignant·e et pour lutter contre la baisse d’attractivité, nous revendiquons, en plus de pré-recrutements massifs, qu’après la Licence et l’obtention du concours – quel qu’il soit -, les lauréat·es soient accompagné·es progressivement dans l’entrée dans le métier. Ils et elles seront ainsi libéré·es des préoccupations financières, puisque convenablement rémunéré·es et avec le statut de fonctionnaires-stagiaires, et poursuivront pendant deux ans de Master leur formation universitaire. Celle-ci doit être débarrassée des pressions de l’employeur à appliquer des pratiques normées – contrairement à ce que le gouvernement entend mettre en place dans la précipitation, sans concertation avec les organisations syndicales, ni aucune connaissance du terrain et des enjeux. Nous refusons que les lauréat·es soient considéré·es comme des moyens d’enseignement et de simples exécutant·es. C’est aussi en luttant pour une meilleure entrée dans le métier que nous défendons notre statut, notre indépendance et notre liberté.