Guilaine DE SAN MATEO (BN, Bordeaux)
J’interviens au nom de l’ÉÉ sur le 8 mars. Nous nous félicitons du mandat proposé par Sophie d’appeler à la grève féministe le 8 mars et donc de faire de cette journée internationale des droits des femmes une journée de grève et de mobilisation à la hauteur des enjeux.
C’est une façon d’affirmer que le féminisme n’est pas un supplément d’âme de notre syndicalisme, il l’irrigue et en est partie intégrante.
C’est une façon d’affirmer que les droits des femmes nous concernent toutes et tous : en tant qu’éducatrices et éducateurs qui devons lutter contre les préjugés et stéréotypes et former les citoyennes et citoyens féministes et humanistes de demain.
Ils nous concernent aussi en tant que salarié-es. Alors que nous revendiquons justement une augmentation importante et générale de nos salaires, comment ne pas faire le lien avec le fait que nos professions ont connu une baisse relative des salaires au fur et à mesure qu’elles se féminisaient. Les enseignant-es forment une profession qualifiée à haut niveau de recrutement la moins payée parmi les cadres de la Fonction Publique.
C’est donc de notre intérêt à toutes et tous de nous mobiliser ce jour-là. C’est l’occasion de dénoncer l’absence de mesures concrètes et de moyens budgétaires pour réduire les écarts de rémunération (qui existent dans l’EN) améliorer les situations liées à la parentalité, prévenir les violences sexistes et sexuelles.
Cela suppose de préparer cette grève, de la construire (cette année et les suivantes) car elle n’a rien d’évident, par du matériel : affiches, tracts, articles, 4 Pages, et de le diffuser. Cela suppose aussi de l’annoncer à l’avance.
Cela suppose enfin de faire vivre nos analyses et revendications féministes pas seulement le 8 mars ou le 25 novembre mais tout au long de l’année en les faisant apparaître dans nos analyses, dans notre presse, en informant la profession des avancées ou pas des Protocoles sur l’Égalité professionnelle mais aussi en réactivant un Groupe Femmes au sein du SNES.