Nous apportons notre total soutien aux mahoraises et mahorais et aux camarades de la section FSU-SNUipp de Mayotte.
Le cyclone Chido qui a dévasté Mayotte en décembre, a laissé ce territoire et ses habitant·es dans une situation matérielle et sanitaire catastrophique. La réaction du gouvernement a été, à l’instar d’autres crises majeures récentes comme celle du covid, en-dessous de ce que les citoyen·nes d’un pays développé comme la France sont en droit d’attendre de la France. Cette catastrophe a été un révélateur des crises sociales et écologiques auxquelles doit faire face l’île, des services publics sous-investis, de la précarité des habitats, de la crise de l’eau… Ce département reste le département le plus pauvre de France avec en son sein le plus grand bidonville et aucune des mesures annoncées ne peut raisonnablement laisser croire à une volonté réelle d’amélioration. A l’inverse du projet de loi de reconstruction qui vise plus à déréguler le marché de la construction sous couvert d´urgence, qu’à l’améliorer et le sécuriser, les Mahorais·es doivent être associé·es aux décisions les concernant et pourvoir disposer d’un budget à hauteur des besoins.
Les agissements et les déclarations du président et d’une partie du gouvernement ont été de nouvelles violences envers la population mahoraise et participe de la diffusion des idées nauséabondes de l’extrême droite.
A aucun moment les sous-investissements, le maintien d’une politique coloniale, la sur-militarisation du territoire, le racisme systémique, la crise climatique et environnementale, la situation sociale n’ont été reconnus.
Face à l’incurie du gouvernement, comment s’étonner que ce soit l’extrême droite qui investisse ce territoire délaissé, et en profite pour imposer sa lecture des événements afin de faire progresser toujours plus ses idées racistes et sa logique d’exclusion. Le silence des forces politiques de gauche est pour le moins troublant.
Les premières annonces sont indignes et nous devons soutenir les initiatives syndicales, citoyennes réclamant une plus grande solidarité nationale.