Refondation syndicale – défaire les noeuds

L’École émancipée continue à développer dans sa revue différentes entrées sur la mise en œuvre d’un nouvel outil syndical permettant plus largement une refondation du syndicalisme de transformation sociale.

Par Claire Bornais, Laurent Cadreils, Arnaud Malaisé, Émilie Moreau

Après les congrès de la CGT et de Solidaires et quelques mois avant le congrès de la FSU, le mandat de construire un nouvel outil syndical nécessite d’explorer comment avancer concrètement et de traiter des freins qui peuvent exister. La nécessaire refondation syndicale ne se confond pas avec le travail engagé avec la CGT et ne s’y limite pas davantage. Le travail engagé peut, par contre, servir d’appui pour décliner cette refondation qui, loin d’un jeu de mécano d’appareils, ne pourrait déboucher sur une simple fusion entre les deux organisations, encore moins sur une intégration dans la CGT.

En revanche, il s’agit de donner espoir aux salarié·es en continuant à porter que ce qui rassemble ces organisations syndicales est infiniment supérieur à ce qui les divise.

Dans ce contexte, la FSU estime à juste titre nécessaire de continuer à travailler étroitement avec la CGT, d’avancer en construisant une culture commune entre les équipes militantes de la CGT et de la FSU et en y associant Solidaires partout où c’est possible.

Les rencontres locales qui commencent à se multiplier comme les volontés de travailler sur des thématiques précises sont des éléments nécessaires pour que ce travail débouche sur une dynamique militante pouvant convaincre beaucoup plus largement.

Il est important de mettre en lumière tout le travail en commun réalisé, dans les sections départementales avec l’exemple de ce qui s’est fait dans le 31 (revue n° 107), dans les ministères comme à l’Agriculture. Mais pour autant, pour pouvoir avancer, il est aussi nécessaire de s’arrêter sur les endroits où le travail est plus complexe. Notamment ceux où les équipes sont en forte concurrence et là où les cultures syndicales sont assez éloignées.

C’est dans cette optique que l’École émancipée a jugé utile d’interroger les cosecrétaires du Snuter-FSU, le syndicat de la territoriale et troisième syndicat de la fédération, pour qu’il et elle puissent faire part des débats qui traversent leur organisation.