« Bienvenue à mes petits anarchisto-stressés altermondialo-constipés éco-terroristophiles féministo-utopistes gauchisto-frustrés islamo-vegan judéo-protestataires christiano-dubitatifs boudhisto-susceptibles »
Un accueil qui donne le ton du spectacle de Waly Dia. Et deux questions d’entrée : « Israël ou Palestine ? », « Depardieu : acteur ou violeur ? ». Le public est acquis. Le fil rouge d’un spectacle politique assumé : construire une manif, des revendications pour faire converger les luttes, en interaction avec le public. Durant la soirée, le cortège se dessine et Waly Dia place ses punchlines percutantes : il tape fort et juste sur le sexisme, le racisme, l’homophobie. Il prend son temps avec le niveau de recrutement des flics et leur face-à-face avec les jeunes en claquettes/chaussettes. Il est intransigeant avec ce gouvernement qui s’affranchit des lois et détruit les services publics. Il nous transporte à Sainte-Soline, décrivant l’insupportable répression face à des zadistes lanceur·ses de diabolos… Et n’oublie pas les agriculteurs·trices qui manifestaient pour un meilleur salaire et ont dit oui à plus de pesticides. Il n’épargne pas les profs qui seraient tout·es en grève en cas d’interdiction de café dans les établissements et nous questionne sur les « féministes colleuses » : des affiches (que Wally Dia prend le temps d’égrener) en réponse à toutes les agressions et persécutions subies par les femmes ?
En presque deux heures, chiffres et faits à l’appui, il fait le tour des sujets de société et nous met face à la réalité, qu’il a choisie de relater avec un humour décapant et une énergie qui nous emportent.
Blandine Turki