Le transport représente 31 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) en France, ce qui en fait un enjeu crucial dans la lutte contre le changement climatique. Le transport routier des marchandises et des voyageurs est le plus émetteur : entre 9 et 14 fois plus de gaz à effet de serre que le train. Plutôt que de promouvoir le report modal des marchandises vers le train, le gouvernement français a décidé de liquider le principal opérateur de fret ferroviaire en décembre prochain. Il justifie cette décision par des pressions de la Commission européenne, laquelle estime que l’entreprise Fret SNCF doit être sanctionnée pour avoir reçu des subventions publiques. Pourtant, de nombreux opérateurs de fret historiques sont soutenus par les gouvernements européens. Au lieu de temporiser, le gouvernement français a opté pour un plan de liquidation de Fret SNCF, qui entraînera non seulement la disparition de l’entreprise, mais également un probable report modal vers la route, faute de repreneurs, augmentant ainsi les émissions de CO~2~ et compromettant les objectifs climatiques nationaux.
La défense du fret public est cruciale pour répondre aux urgences sociales, climatique et sanitaire. C’est pourquoi l’Alliance écologique et sociale construit une campagne pour appuyer la demande syndicale d’un moratoire sur le plan de démantèlement de Fret SNCF et pour des engagements en faveur de ce mode de transport plus durable.
Pétition, clip vidéo et note de décryptage sont disponibles sur le site de l’AES.
Julien Rivoire