La loi de transformation de la Fonction Publique impose de réorienter notre syndicalisme vers les luttes !

Nous vous remercions d’avoir légèrement modifié ce paragraphe en soulignant l’importance de défendre notre statut et en mettant en avant la raison pour laquelle beaucoup de collègues se sont tourné.es vers nous. Pour autant, c’est bien ce qui nous met en difficulté aujourd’hui.
Nous sommes toutes et tous conscient.es que la loi de transformation de la Fonction publique met un coup au paritarisme, et que de fait beaucoup de collègues arrêtent d’adhérer. Lorsque nous avons communiqué sur notre grande représentativité dans ces instances pour défendre individuellement les collègues, nous avons aussi offert le moyen de nous affaiblir. Nous n’avons pas su contrer ces pratiques managériales dans notre course à la syndicalisation.
Il est difficile de proposer un amendement, parce que tout Le texte préparatoire pour ce thème, pour une grande partie essaie de palier la suppression de ces instances en continuant à nous vendre comme un service indispensable à la carrière individuelle des collègues
Nous ne nions pas l’importance de ces instances qui permettaient un dialogue social dans une évolution de carrière. Toutefois, on a oublié d’affirmer que ces commissions faisaient partie d’un tout, que c’était un outil au service du collectif qui permet de défendre une société plus juste de plus en plus mise à mal par des politiques néolibérales.
Il est donc temps de remettre au cœur du débat l’essence même de notre engagement et entre autre la nécessité des actions collectives afin de stopper ces politiques qui détruisent le service public et favorisent une mise en concurrence, et une individualisation des carrières . en accentuant notre rôle dans les parcours individuels de carrière, nous cultivons notre impuissance, nous mésestimons notre capacité à être un contre-pouvoir à même de construire des luttes. De plus, nous surjouons nos possibilités d’être un syndicat de service, surtout dans le contexte actuel !
La communication vis-à-vis de nos syndiqué.es doit évoluer, entre autre vis-à-vis des stagiaires à qui nous devons expliquer l’essence d’un syndicat qui se revendique progressiste au lieu de baser notre recrutement seulement sur leur future mutation. Le message à faire passer est qu’il est nécessaire de se syndiquer pour créer un contre-pouvoir et mener des luttes collectives ! Le fait de se syndiquer n’est pas une démarche pour sa promotion de carrière…
Nous devons Favoriser la tenue d’AG. En effet, nos adhérent.es sont souvent loin des débats que nous avons dans nos instances, et c’est notre rôle de mieux les inclure pour qu’iels comprennent la nécessité de soutenir notre syndicat.
Tous les outils que nous mettons en place, ne doivent pas viser le service rendu à un.e syndiqué.e mais bien les informer des luttes et de l’intérêt des combats collectifs. Maintenant c’est urgent parce que l’avenir de notre syndicat en dépend !