Présentation du texte action de l’ÉÉ.

Est-ce que tout le monde a bien pris son texte de l’école émancipée ? Il est presque comme le « texte général » mais on y a glissé un jeu des sept différences, à vous de les retrouver ! Bon, je vous aide un peu :
  • 1. Sur les éléments de contexte général, nous constatons toutes et tous que le rouleau compresseur du gouvernement écrase tout sur son passage. Une méthode qui fait ses preuves pour imposer une guerre sociale : attaque du code du travail, affaiblissement des services publics, liquidation des retraites, remise en cause des fondements de la Sécurité sociale, …
Nous partageons l’analyse du caractère très libéral de cette politique. Première différence : alors que le texte UA égrène les différentes attaques, nous nous sommes efforcé-es de les mettre en perspective pour élaborer une stratégie et mener campagne auprès des collègues et de l’opinion publique.
  • 2. Notamment, et ce sera notre deuxième différence, un chaînon manquant dans l’analyse : l’instauration insidieuse de politiques néo-manageriales à tous les niveaux, y compris dans la Fonction publique, et l’Éducation nationale pour ce que j’en sais. Très éclairant à cet égard, la lecture du rapport Brisson-Laborde, dont nous vous proposons un compte-rendu en page 4, qui permet de se faire une idée des attaques que les néo-libéraux ont derrière la tête. Si vous vous reculez après avoir regardé toutes les petites touches de peinture des réformes en cours, vous voyez un tableau qui dessine le projet Blanquer : Plus de contrôle hiérarchique dans une école du tri social, contrôle qui vise à mettre au pas les collègues et à leur faire appliquer jusque dans la classe les lubies pédagogiques du ministre.
Pour réussir cette recette, il faut d’abord fixer des objectifs, mesurables grâce à des indicateurs, et dont il s’agit de vérifier qu’ils ont été atteints en évaluant les élèves, par exemple avec les évaluations nationales, ou les enseignant-es avec les rendez-vous carrière. Il faut également renforcer le pouvoir des hiérarchies locales, faire des personnels des exécutant-es, rendre plus difficile la lutte contre l’arbitraire, affaiblir les organisations syndicales et le paritarisme. Et enfin, récompenser les bons petits soldats par des primes au mérite ou l’accès à la classe exceptionnelle. J’ai l’impression que de plus en plus de collègues subissent ces politiques et en réalisent les conséquences néfastes.
  • 2. Y compris parmi les collègues qui ont voté pour Macron dès le premier tour. Celles et ceux qui s’en vantent sont d’ailleurs de moins en moins nombreux-ses. Les dernières enquêtes d’opinion le prouvent. L’été, qui a débuté par le scandale Benalla et s’est refermé sur la démission Hulot, fut meurtrier pour ce gouvernement.
Du coup, n’hésitons plus à porter le débat et les contradictions contre sa politique de droite, et tant pis pour les survivants d’entre les collègues macronistes. C’est notre troisième différence !
  • 3. différence : Si nous ne menons pas ce travail de conviction, nous n’avons aucune chance ne serait-ce que de mettre un frein aux réformes. C’est pourtant le gage de notre utilité et de notre poids de syndicat majoritaire qui est en jeu. D’ailleurs, c’est ce discours clair et revendicatif qui devrait nous permettre d’avoir une audience dans la campagne des élections professionnelles.
  • 4. différence : La perspective des élections pro ne doit pas nous paralyser mais au contraire nous amener à développer notre projet d’école et à le populariser auprès des collègues. Qui dit campagne, dit action, car il faut occuper le terrain dans les salles des profs et dans les médias.
  • 5. différence : Après Noël, il sera trop tard. Il faut donner des suites aux actions Fonction publique, dont certaines ont été plutôt bien suivies l’an dernier, comme le 10 octobre et le 22 mars. Une action des seuls SNES et/ou FSU en novembre par exemple serait contre-productive dans ce contexte.
Pour finir, nous espérons à l’école émancipée que le point suivant ne constituera pas le 7° différence mais que nous nous mandaterons à ce CN pour inscrire le SNES et la FSU, dans le syndicalisme de lutte et de transformation sociale pour les semaines à venir. Oui, la plateforme du 9 octobre doit être précisée, Oui, le contexte est difficile, Oui, les autres organisations ne nous font pas de cadeau, Mais nous discutons d’un plan d’action. Ce plan d’action commence le 9 octobre, sinon quand ? Romain Gentner, Bureau national.

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