Virginie Solunto : 36 000 signatures et maintenant on fait quoi ?

Plus de 36 000 collègues ont déjà soutenu la pétition du SNUipp-FSU « Du temps, des moyens, de la confiance ». Les collègues, ceux qui se sont exprimés mais beaucoup d’autres aussi, attendent du SNUipp-FSU qu’il mène les batailles encore nombreuses, qu’elles concernent les conditions de travail ou les rémunérations. L’ISAE à 1200 euros, ça y est après des mois de lutte…mais tout n’est pas fait. Le dégel du point d’indice est acté…mais le rattrapage de la perte de revenus lui ne l’est pas. Les carrières sont en discussion mais aucune réforme ne devrait dégrader les conditions actuelles d’avancement. Les enseignants, comme les élèves, sont épuisés par les nouveaux rythmes et l’APC qui alourdit les emplois du temps. Le SNUipp-FSU doit continuer à en demander l’abandon et une baisse du temps de travail devant élèves afin de permettre aux enseignants de mieux travailler en équipe.

Nous l’avons vu avec l’ISAE, les batailles pour mieux d’école et pour une reconnaissance des acteurs de terrain peuvent gagner. Tout est inscrit dans le paysage politique pour que le SNUipp-FSU se mette en campagne dès maintenant. Même si le temps de l’école n’est pas le temps politique, l’année scolaire à venir est celle d’échéances électorales importantes et il convient de ne pas perdre de temps, de mettre la pression sur ce gouvernement, de passer à la vitesse supérieure.

Après le temps de la pétition, réussie, il faut passer une marche, un nouveau cap et mettre en action les enseignants pour obtenir encore des avancées concrètes. La plus simple est la réappropriation des heures d’APC comme première étape de baisse du temps de travail. Mais les modalités d’actions pour l’obtenir sont bien évidemment et légitimement questionnées entre nous. Faut-il se lancer dans un boycott de l’APC ? Peut-on inventer d’autres modalités sur l’APC qui mettent en action tous les enseignants ?
Il faudra apporter une réponse à ces questions des modalités pour la prochaine rentrée.

Ce CN doit acter la nécessité d’une campagne forte et revendicative capable d’entraîner les collègues dans l’action. Les modalités précises pourraient, elles, être tranchées lors du congrès de Rodez.