Christophe Hélou : caractériser le report du 11.

Notre milieu est partagé comme tous les salarié.es entre ceux qui veulent à tout prix reprendre le travail même dans des conditions sanitaires réduites et ceux qui ont peur et ne veulent pas reprendre et se mettre davantage en danger du fait d’un employeur indolent. C’est pour ces derniers que nous devons être exigeant sur les garanties car ce sont eux notre étalon. On n’empêchera pas les gens de revenir lundi au travail par contre il est de notre responsabilité que de les avertir du danger et de les prémunir en exigeant un maximum de garanties.

Aujourd’hui, on est en dessous des contraintes imposées dans plein d’entreprises pour reprendre et il nous faut faire attention et prendre date pour septembre où la situation pourrait durer. On ne peut par exemple être traité par notre employeur comme des élèves en matière de masques. Notre employeur a des obligations de santé à notre égard. Nous devons donc exiger et ceci est devenu confus ou absent dans le protocole, les masques chirurgicaux obligatoires pour tous même à l’école, la prise de température et des tests pour la reprise et dire qu’on demande le report car on refuse de mettre les gens en danger.

Il faut caractériser pourquoi on demande un report : les conditions sanitaires n’étant pas garanties pour lundi, il y a donc un danger pour les salarié.es.

Dans le Maine et Loire, on a un communiqué commun de toutes les organisations, sauf FO, qui conditionne la reprise à ces garanties et il faut donc au minimum par le dépôt d’un préavis de grève national et une popularisation du droit de retrait donner des armes aux salarié.es pour se défendre car il ne faudrait pas que FO ou Sud apparaissent comme ceux qui sont plus exigeants dans la période.