Le grand cirque électoral a pris fin dimanche 18 juin …

Abstention record.
Macron et son parti auront la majorité à l’assemblée nationale. La 5ème république et son scrutin majoritaire a donc trouvé son nouveau roi pour 5 ans. Après trois décennies d’alternance sans alternative, la pensée unique a accouché d’un nouveau parti qui réunit ceux qui, de droite ou se réclamant de gauche, ont mené depuis 30 ans les mêmes politiques favorables au capital : politiques responsables de la montée du chômage, de la précarisation accrue, de la montée de la pauvreté. Rien de neuf dans le programme du nouveau président : remise en cause du code du travail, recul des services publics, réforme des retraites. Sous les apparences du renouvellement de la classe politique, sur fond de détournement de fonds publics, d’affaires qui n’en finissent plus, la bourgeoisie tente de faire passer les vessies des politiques qui ne servent que leurs intérêts pour les lanternes de la rupture avec le vieux monde.
Tout changer pour ne rien changer au fond.

Le retour des députés godillots, les pleins pouvoirs dans les mains d’un seul homme ne présagent rien de bon. Sa traversée solitaire de la cour Napoléon au Louvre le soir de son élection en dit long sur le profil du nouveau président.

Nous n’avons rien à attendre de ce président, de son gouvernement.

Le syndicalisme marche depuis trop longtemps sur une seule jambe. Si « l’œuvre revendicatrice quotidienne » visant à « l’accroissement du mieux-être des travailleurs » est incontournable, elle se perd sans l’autre côté de « l’œuvre du syndicalisme » : se préparer à l’émancipation intégrale, qui ne peut se réaliser que par l’expropriation capitaliste.