Valls expulse… Le Pen exulte !


Elle a 15 ans, elle vivait en France depuis de nombreuses années et allait participer à un voyage scolaire avec ses camarades. Pour Leonarda le rêve s’est brisé sur une aire d’autoroute.

Arrêtée par la police des frontières devant ses camarades, elle a été expulsée vers le Kosovo où, parce qu’elle est Rom, l’école lui est interdite ainsi que le logement !

La semaine dernière, Khatchik, un jeune lycéen a été expulsé vers l’ Arménie où il risque la prison et une incorporation forcée.

C’est encore une des promesses du candidat François Hollande, celle de ne pas expulser d’enfants scolarisés, qui passe à la trappe ! Même Sarkozy, ministre de l’intérieur en 2005, l’avait interdit. La responsabilité de l’expulsion de Leonarda incombe, bien sûr, au préfet du Doubs (ex-secrétaire général du ministère de l’immigration et de l’ignominie nationale) qui ne pouvait ignorer que la famille de Leonarda, dont une des sœur est née en France, était « régularisable » dans 8 semaines.

Mais aujourd’hui Manuel Valls soutient le préfet, justifie l’expulsion qui s’est faite « dans les règles  du droit et des principes humanitaires». Les paroles et les actes contre les Roms ne suffisent plus pour le ministre de l’intérieur, il s’en prend aux jeunes scolarisés qui veulent vivre et étudier ici !

Même le ministre de l’éducation nationale a été obligé de se démarquer de son collègue du gouvernement. Ces expulsions qui ont repris de plus belle et dépassent le chiffre de 20 000 ne sont pas dues au hasard.

Le gouvernement incapable de répondre aux attentes de ceux qui l’ont élu espère éviter qu’ils ne se tournent vers le FN en montrant du doigt les sans papiers.

Quatre jours après Brignoles, c’est le F-haine qui se lave les mains. Par ses actions et ses paroles au sein du gouvernement, soutenu par Hollande, Valls légitime les campagnes racistes et xénophobes du FN.

Leonarda doit revenir immédiatement en France avec sa famille et rejoindre ses camarades de classe. Mais la médiatisation de cette situation ne doit pas nous faire oublier qu’aujourd’hui, chaque jour, le gouvernement renvoie vers un ailleurs méconnu voire dangereux, des enfants et des familles qui ne demandent qu’à vivre dignement.

[**La loi Ceseda doit changer, elle doit permettre la régularisation de tous et toutes les sans-papiers !*]