Entre capitalisme et fascisme, la voie du mouvement social

Alors que la crise sanitaire et ses conséquences continue à bouleverser notre quotidien, alors que le capitalisme continue à enrichir une minorité au détriment de la majorité, des élections, et non des moindres, se profilent à l’horizon (Régionales et départementales en juin 2021, élections présidentielles et législatives en 2022).
Ne soyons pas dupes les représentant-es au pouvoir de la LREM entendent imposer leur stratégie pour remporter ces élections. Ils-elles surfent sur la pseudo certitude d’une confrontation avec le RN au second tour, et tentent donc de mettre à l’écart les autres formations politiques en agitant autant le spectre de l’islamo-gauchisme que celui d’un radicalisme vert. Ils-elles orientent à dessein le débat autour de thèmes chères à l’extrême droite, comme la sécurité, l’immigration, l’islamophobie … pour capter les voix d’une partie de l’électorat de la droite traditionnelle et de l’extrême-droite.
Notre responsabilité en tant qu’organisation syndicale est de montrer que les vrais enjeux sont ailleurs, imposer la prise en compte dans les débats de la question sociale, mais aussi continuer à dénoncer l’imposture de l’extrême-droite et le danger que représente pour notre société son arrivée au pouvoir, tant pour nos conquis sociaux, nos libertés fondamentales, que pour protéger les plus fragiles et les plus précaires dans la société.
Pour cela nous devons poursuivre notre investissement au sein de collectifs unitaires larges comme « plus jamais ça » ou encore « Tout-es uni-es contre l’extrême-droite» en participant aux débats et en construisant des initiatives pour promouvoir l’égalité des droits, la solidarité, plus de justice sociale par une autre répartition des richesses.
N’abandonnons pas le terrain, ni à LREM ni au RN car cette crise sans précédent est peut-être l’occasion d’entrer en rupture avec ces deux facettes d’un même système, la capitalisme. Mais ne nous y trompons pas l’extrême-droite en reste l’expression la plus dangereuse. Même si la possibilité du fascisme semble se rapprocher, il est encore possible de mettre un coup d’arrêt à la banalisation, à la normalisation et à la légitimation de l’extrême-droite, de ses idées, de ses pratiques en élargissant et en unifiant nos forces contre elles.
Entre le capitalisme et le fascisme, il existe une troisième voie celle du mouvement social, le seul à même de faire émerger une alternative au duel politique mortifère dans lequel on voudrait nous enfermer.